Les Ethiopiens ont commencé à voter, ce dimanche 23 mai, pour les élections nationales, un scrutin étroitement surveillé par les observateurs internationaux et les opposants. Le parti du Premier ministre Meles Zenawi( photo) est donné favori.

Dans la capitale Addis-Abeba, les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 6h00 heure locale (3h00 GMT). Selon les responsables électoraux, ce sont quelque 32 millions de personnes inscrites sur les listes électorales qui sont appelées à élire leurs parlements régionaux et nationaux.

Les membres de l''opposition estiment qu''au terme de ce scrutin, le Premier ministre Meles Zenawi devrait être reconduit pour un nouveau quinquennat et une nouvelle décennie au pouvoir, après avoir pris le pouvoir dans ce pays de la Corne de l''Afrique par un coup d''Etat en 1991.

Le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE), le parti dirigé par le Premier ministre Meles Zenawi, réfute avoir réprimé ses opposants et a assuré que les candidats ont pu mener campagne librement. Des membres de l''opposition ont toutefois affirmé qu''ils ont été harcelés et que deux candidats ont été tués dans des circonstances mystérieuses.

Certains responsables de l''opposition craignent une répétition du scénario des élections controversées de 2005, pendant lesquelles quelque 100 hommes politiques de l''opposition ayant contesté les résultats du scrutin avaient été arrêtés.

L''opposition et certains analystes affirment que le gouvernement a systématiquement étouffé toute velléité de compétition depuis 2005 et adopté des lois répressives destinées à contrôler le champ d''action des organisations de droits de l''homme et des médias.

L''Ethiopie est considérée comme un pays allié des Américains. Les deux pays souhaitent éliminer l''extrémisme islamistes en Somalie, le voisin instable de l''Ethiopie. L''Ethiopie est dépendante des milliards de dollars d''aide internationale, dont la plupart provient des Etats-Unis.