Barack Obama a promulgué vendredi la loi prolongeant les réductions d''''impôts de la période de son prédécesseur George W. Bush, qui a pu être votée grâce à un compromis conclu avec l''opposition républicaine.

"Le produit final prouve que quand nous pouvons mettre de côté l''esprit partisan et les jeux politiques, quand nous pouvons mettre de côté ce qui est bon pour certains d''entre nous au profit de ce qui est bon pour nous tous, on peut faire beaucoup", a dit le président américain lors d''une cérémonie de signature à la Maison blanche à laquelle participaient des élus républicains et démocrates. "C''est de l''argent pour de vrai qui fera une vraie différence dans la vie des gens", a déclaré le président.

Le compromis fiscal avait été définitivement approuvé par le Congrès jeudi soir. Chiffrées à 858 milliards de dollars, ces mesures fiscales prolongent les allègements d''impôts accordés par George Bush à tous les Américains sans critères de revenus et qui expiraient normalement le 31 décembre. Elles pourraient avoir un effet bénéfique sur la croissance, alors que le taux de chômage reste proche de 10% de la population active. Mais elles vont aussi alourdir la dette nationale qui s''élève à 14 000 milliards de dollars et dont certains pensent qu''elle frise un niveau dangereux.

Les démocrates, Barack Obama en tête, s''opposaient à une reconduction pour tous, préférant les limiter aux foyers gagnant moins de 250 000 dollars par an pour les familles, 200 000 dollars pour les célibataires.

Mais, tirant les conclusions de son échec aux élections de mi-mandat de novembre, le président s''est résolu à un compromis avec les républicains, majoritaires dans la future Chambre des représentants, qui réclamaient eux la reconduction permanente de ces allégements d''impôts.

Outre le maintien pour deux ans des baisses d''impôts pour tous les contribuables, l''accord prolonge aussi les allocations pour les chômeurs de longue durée et crée une série de déductions d''impôts sur les droits de succession, mais aussi pour les étudiants, les familles des classes moyennes et les entreprises.

Le président a défendu son texte, en dépit de ses imperfections, comme la mesure adaptée au pays. Ce pourrait être un modèle pour la coopération à l''avenir."Si nous pouvons continuer à le faire, si nous pouvons conserver cet esprit, j''ai bon espoir que nous ne ferons pas que revigorer l''économie. J''ai aussi bon espoir que nous puissions redonner confiance au peuple américain dans la capacité de ses dirigeants à gouverner", a ajouté le chef de la Maison blanche.

(Source: Reuters)