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Esclaves oubliés de Tromelin : la 4eme expédition française a démarré

25 août 2013, 19:45

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Esclaves oubliés de Tromelin : la 4eme expédition française a démarré

Une équipe de 15 personnes a foulé le sol inhospitalier de Tromelin pour une expédition de 45 jours. C’est la 4e que dirige l’archéologue Max Guérout qui cherche à comprendre comment une poignée des 80 esclaves oubliés a survécu pendant 15 ans sur ce récif corallien.

 

Des archéologues et chercheurs, dont le Mauricien Rezah Badal responsable des de l’Ocean Matters Unit du bureau du Premier ministre, ont posé pied jeudi 22 août sur l’île de Sable. “Toute la nuit le vent a soufflé et les grains ont défilé. Le bruit des arbustes secoués par le vent et le déferlement des vagues auront ainsi peuplé le sommeil des joyeux campeurs», raconte Max Guérout dans son journal de bord posté sur le site internet www.archeonavale.org.

 

Cette 4e expédition va durer six semaines.  Trois expéditions n’ont pas suffi à percer le secret de ces esclaves oubliés lors du naufragele 31 juillet 1761 del’Utile, un navire négrier de la Compagnie française des Indes.  Elle transportait des esclaves malgaches pour être vendus à  Maurice. Quinze ans après qu’un autre navire accostera le récif pour sauver les survivants : sept femmes et un bébé de huit mois.

 

L’expédition française veut comprendre comment ce petit groupe a survécu dans des conditions aussi difficiles. «Notre but est de poursuivre l’étude des conditions de survie matérielles, psychologiques et sociales des naufragés. Il s’agit de mettre à jour les habitats érigés par les esclaves, la recherche de leurs sépultures, et l’étude des restes alimentaires, afin de déterminer avec précision les ressources dont ils disposaient», explique Max Guérout.

 

La mission est codirigée par le Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN) et l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), avec la collaboration de la Commission de l’océan Indien.

 

Tromelin est l’objet d’une dispute territoriale entre la France et Maurice. Les deux pays sont tombés pour la mise en place d’un processus de cogestion de l’île.