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Esclavage et engagisme : Jacques David prône un récit de la « vraie histoire de Maurice »
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Esclavage et engagisme : Jacques David prône un récit de la « vraie histoire de Maurice »
Jacques David, membre de la Commission Justice et Vérité, est d’avis que les historiens devraient se pencher sur la réalisation d’un manuel sur « la vraie histoire de Maurice ». C’est d’ailleurs l’une des recommandations qui figurent dans le rapport de cet organisme.
« La communauté créole et les Mauriciens en général ne connaissent pas l’histoire. » C’est ce qu’a affirmé Jacques David, l’un des rédacteurs du rapport de la Commission Justice et Vérité soumis au Premier ministre fin novembre 2011. Il était l’invité du Centre Culturel Nelson-Mandela, le vendredi 20 janvier pour la présentation des recommandations de ce rapport à la mairie de Port-Louis.
Le commissaire fait ressortir que cette mesure est nécessaire suite à un « grave constat » de la Commission Justice et Vérité. « Nous avons interrogé plusieurs personnes et elles ne connaissaient pas leur histoire, ou alors elles en avaient une version déformée. Nous devons nous mettre d’accord sur une vraie version qui évoque les efforts des esclaves afin que les futures générations sachent d’où elles viennent », affirme Jacques David.
Il n’a pas manqué de déplorer que le ministère des Arts et de la Culture ainsi que celui de l’Education n’expriment pas le besoin de transmettre l’histoire aux enfants de manière plus assidue. Il ajoute que ces deux autorités n’assument pas leurs rôles pleinement.
Le commissaire avance également des craintes quant à l’analyse du comité ministériel qui se penche sur le rapport soumis. « Nous avons voulu que Le Morne soit reconnu comme patrimoine du monde et puis, nous oublions ce site et sa valeur. J’ai bien peur que ce rapport de la Commission Justice et Vérité n’ait le même traitement », ajoute-t-il.
En ce qui concerne Le Morne, le commissaire est d’avis que la valeur accordée à ce site devrait s’étendre aux personnes qui habitent ce village. Il fait ressortir que dans ce même lieu s’affiche un paradoxe flagrant, celui des grandes villas Real Estate Scheme (RES) qui y sont construites et la pauvreté des villageois.
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