Publicité

Erreur administrative : La police enquête sur la « libération » des frères Bhoyroo

19 octobre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Erreur administrative : La police enquête sur la « libération » des frères Bhoyroo

Deux officiers de police ont été suspendus suivant la remise en liberté des jumeaux Yannick et Diop Bhoyroo, lundi 18 octobre après leur comparution au tribunal de Bambous. Un cafouillage s’est produit en l’absence d’un avocat du Parquet.

Il s’agirait d’une erreur administrative. Une enquête policière a été ouverte par les officiers des Casernes centrales, en vue de faire la lumière sur la libération temporaire des frères Yannick et Diop Bhoyroo. Par ailleurs, un inspecteur et un sergent de police ont été mutés en attendant la fin de cette enquête.

Quelques heures après leur libération à la mi-journée du lundi 18 octobre, les frères Bhoyroo ont été, une nouvelle fois, arrêtés. Il nous revient que les deux hommes n’auraient pas respecté dans le passé certaines conditions de leur liberté conditionnelle.

«Nous verrons, tout d’abord, si une éventuelle charge devrait interdire la liberté conditionnelle à nos clients et, si toutefois cela ne s’avère pas être le cas, nous prendrons des mesures légales», nous confie l’avocat des frères Bhoyroo, Me Ashwin Kandhai. Ce dernier reste persuadé que Yannick et Diop Bhoyroo devaient retrouver la liberté.

Il s’est présenté en Cour intermédiaire, en compagnie de l’avocate Me Nushimi Balgobin, ce mardi 19 octobre, en vue de vérifier si une charge pèserait toujours sur les deux frères. «Je ne suis au courant de rien», a ajouté notre interlocuteur.

Pourtant, lundi matin, c’était le soulagement pour les frères Bhoyroo. Toutes les charges qui pesaient sur eux, au sujet du meurtre de leur cousin, Judex Bhoyroo ont été rayées en cour de Bambous, à l’issue de l’enquête préliminaire. La magistrate Adila Hamuth a ainsi estimé qu’il n’y a aucune preuve pour déférer les jumeaux aux Assises. Yannick et Diop Bhoyroo étaient donc considérés libres.

Vu l’absence d’un représentant du ministère public, il y a eu cafouillage au niveau du Police Prosecutor. L’officier qui remplaçait le Police Prosecutor leur a permis de rentrer chez eux, d’autant qu’un groupe de «bouncers» a investi son bureau et criait à l’injustice.

En début de soirée du lundi, soit quelques heures après leur libération, les autorités ont décidé que les deux frères ne devraient pas être en liberté. Ils sont accusés d’une série de délits allant de la séquestration à possession de drogue en passant par le non respect de leur remise en liberté conditionnelle. C’est accompagné de leur homme de loi qu’ils se sont rendus au poste de police de Rose-Hill pour être de nouveau renvoyés à La Bastille, la prison de haute sécurité de Phoenix.