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Eric Milazar : «Patience et persévérance pour revenir»

10 janvier 2010, 00:00

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Eric Milazar : «Patience et persévérance pour revenir»

Affaibli par le chikungunya en 2006, le spécialiste du 400m a su trouver les ressources nécessaires pour revenir au niveau qui était le sien durant de nombreuses années,  remportant trois médailles aux Jeux de la Francophonie l’année dernière.

Sportif de l’année 2009 grâce à ses trois médailles obtenues lors des Jeux de la  Francophonie à Beyrouth, Eric Milazar est redevenu LE Eric Milzar qu’on connaissait lors de ces dernières années. L’année 2009 achevée, il nous raconte tout le mal qu’il a eu pour revenir au haut niveau. « C’était difficile. Cette maladie que j’ai eue en 2006 (chikungunya) m’a fait perdre tous mes moyens. J’ai perdu 8 kilos à cause de cela et en plus, je me suis blessé à la jambe lors des Championnats d’Afrique. C’était très dur de remonter au haut niveau mais avec l’aide de ma famille et de mes amis et avec beaucoup de patience et de persévérance, j’ai pu revenir.»

Et de quelle façon ! Médaillé d’or sur 400m, d’argent sur le relais 4x400m et bronzé sur le 4x100m, Eric Milazar a raison d’être satisfait de son année. «L’année 2009 a été très positive. Je suis très satisfait de mes performances. Je sors de très loin, de très, très loin. Gagner ces médailles lors des Jeux de la Francophonie avec tous mes coéquipiers a été quelque chose d’extraordinaire. Malgré les séquelles de ma maladie, j’ai été présent pour défendre mes couleurs, montrer de quoi je suis encore capable», lance-t-il.

L’année 2008 a réellement été un tournant dans sa carrière d’athlète, expliquet- il : «En 2008, j’ai senti que je redevenais moi-même, c’est-à-dire LE Eric Milazar têtu et bosseur qui a toujours faim de victoire.»

C’était le bon moment pour lui de retrouver ses sensations car grâce à cela il a pu se qualifier pour les Jeux olympiques de 2008. Sa première place obtenue lors des Championnats d’Afrique au Congo lui a valu d’obtenir sa qualification pour les
JO mais lui a aussi permis de redevenir le champion d’Afrique sur sa distance de prédilection, le 400 mètres. Par la suite, 2009 n’a fait que confirmer sa remontée en force dans le domaine de l’athlétisme. Preuve en est, ses trois médailles acquises lors des Jeux de la Francophonie. Notre expert du 400 mètres avoue n’avoir «jamais jeté les armes lors de ces dernières années».

Après avoir passé 10 ans au haut niveau, participé aux plus grandes compétitions d’athlétisme et obtenu d’innombrables victoires, Eric Milazar s’est vu remettre le titre de sportif de l’année 2009 aux côtés de Karen Foo Kune (badminton). La consécration de toute une carrière. «Cela a été une grande satisfaction pour moi d’autant plus que c’est la première fois que je remporte une telle récompense. Il faut croire que c’était mon année, quoi que l’on puisse dire.»

Un exemple à suivre

A bientôt 35 ans, Eric Milazar a toujours la flamme qui brûle en lui mais il ne peut pas en dire autant des jeunes. «Je pense que les jeunes manquent de patience.Ils n’ont pas l’envie et la volonté de continuer.Une bonne performance et puis c’est bon
pour eux. Ils laissent tomber ou ils se reposent sur leurs lauriers croyant que les résultats viendront tous seuls. Non, il faut s’entraîner, encore et encore pour devenir le meilleur», explique-t-il. «Il y a du potentiel mais les nouvelles technologies font que les jeunes s’écartent petit à petit du monde de l’athlétisme», regrette-t-il.

Prochain objectif pour lui cette année, les Championnats d’Afrique. «Je ferai tous pour y être. Je veux faire partie une nouvelle fois de l’équipe d’Afrique d’athlétisme avec laquelle j’ai déjà remporté trois coupes du monde. Je veux rester au top et être encore présent lors des grandes compétitions.Il y aura certainement plus de jeunes talents cette année mais je pense qu’avec mon expérience, ça devrait passer. L’essentiel est de garder la tête haute et de toujours montrer ce que l’on vaut vraiment peu importe les  circonstances», conclut-il.

Espérons que ses prédictions se réaliseront, lui qui nous a toujours fait rêver durant ces dernières années.