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Enquête sur le cerveau derrière l’implication des frères Lochun dans deux affaires de drogue

30 décembre 2010, 00:00

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Enquête sur le cerveau derrière l’implication des frères Lochun dans deux affaires de drogue

Ce mercredi 29 décembre, Vikram Lochun a été arrêté avec de l’héroïne d’une valeur de Rs 4 millions à Quatre-Bornes. La police enquête sur l’un de ses proches, soupçonné d’être le cerveau derrière cette affaire. Cela d’autant plus que le frère du présumé trafiquant, Vishal, fut arrête en juin 2006 qu’il tentait de quitter un avion d’Air Mauritius avec du «brown sugar» d’une valeur de Rs 10 millions.

La brigade anti-drogue a été bien inspirée d’exercer un œil vigilant sur les proches de Vishal Lochun. Employé à la Plaisance Catering Ltd, cet habitant de Plaine-Magnien, avait été arrêté en juin 2006 alors qu’il tentait de faire sortir un colis contenant de l’héroïne valant Rs 10 millions de l’enceinte aéroportuaire.

Le paquet venait alors d’être laissé par un passeur indien, Hamid Hamdani, sous le siège d’un courrier d’Air Mauritius en provenance de Mumbai. Vishal Lochun profitait de ses entrées à l’aéroport pour récupérer le colis en douce et écouler le stock sur le marché local.

Un an plus tard, le jeune homme et son complice furent reconnus coupables de trafic de drogue et condamnés à treize ans de prison et à payer une amende de Rs 150 000. Ce mercredi 29 décembre, le jeune frère de Vishal, Vikram, 31 ans, s’est fait cueillir par la brigade anti-drogue avec de l’héroïne d’une valeur de Rs 4 millions à Quatre-Bornes.

Sous surveillance depuis quelques temps déjà, ce maçon a été intercepté dans une ruelle à proximité de l’Orchard Centre. Il faisait l’objet d’une filature depuis Plaine-Magnien. Outre une somme de Rs 4 050, il avait environ 250 grammes de «brown sugar» sur lui. Sans doute pour une livraison, estime la police.

Les hommes de l’inspecteur Kailash Dussoye l’ont toutefois appréhendé peu avant la transaction. Une perquisition à son domicile a permis de saisir Rs 5 000. Il comparaîtra prochainement en cour de Rose-Hill pour trafic de drogue.

D’ores et déjà, la brigade anti-drogue compte passer au peigne fin les visites de ce dernier à son frère incarcéré à la prison de Beau-Bassin. Le but étant d’établir si le réseau de Vishal Lochun fonctionne toujours. Cela d’autant plus que lors de l’arrestation de Vikram, celui-ci recevait des appels de l’étranger sur son téléphone portable.

Déjà le 15 mars 2006, soit trois mois avant l’arrestation de Vishal Lochun, la brigade anti-drogue s’est retrouvée avec Rs 20 millions d’héroïne sur les bras, sans qu’elle n’ait pu arrêter qui que ce soit. La drogue avait été abandonnée sous le siège d’un avion en provenance du Kenya et la police soupçonnait fortement des employés d’Air Mauritius et de l’aéroport d’être impliqués dans cette affaire.

A l’époque, la police avait obtenu des renseignements à l’effet qu’une livraison du même type allait se faire. Elle a revu sa stratégie et placé une cinquantaine d’agents un peu partout à l’aéroport pour éviter que son enquête finisse en eau de boudin.
Le vendredi 9 juin 2006, Michel Gugan, 28 ans, cleaner chez Air Mauritius, et Vishal Lochun sont arrêtés alors qu’ils tentent de faire passer un kilo de drogue, dissimulé dans deux boites de Nivea. Le premier venait d’enlever le paquet et de le livrer au second.

L’enquête révélera que Mohamed Sohail Abdul Hamid Hamdani, un ressortissant indien de 36 ans, avait laissé l’héroïne sous un siège du vol MK 749. Lors du procès, Michel Gugan sera blanchi même si son numéro de téléphone a été retrouvé sur un morceau de papier au domicile de Vishal Lochun.

Selon une version préliminaire de Vishal Lochun, c’est un proche, aussi un voisin, qui est le cerveau de toute cette affaire. Hamdani a donné le nom d’un certain Aamir et disait avoir reçu Rs 100 000 de ce dernier pour ce voyage. On n’a jamais su qui était ce fameux Aamir et si Hamdani avait transporté de la drogue durant ses douze précédents séjours à Maurice.
Malheureusement, Vishal Lochun n’a jamais révélé l’identité du véritable cerveau de l’affaire. La police continue son enquête et ne désespère pas de pouvoir coffrer le cerveau.