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Emploi : le chômage grimpe plus vite chez les femmes faute de formation plus poussée

25 décembre 2012, 00:00

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Emploi : le chômage grimpe plus vite chez les femmes faute de formation plus poussée

Selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius, le chômage s’accentue davantage chez les femmes. Des 47 100 sans-emplois que comptent le pays, 60% sont des femmes. La raison : elles sont moins bien formées que les hommes.  

LE taux de chômage chez les femmes est plus du double de celui chez les hommes. En un an, il est passé de 11,9 % à 12,7 %, soit une augmentation de 0,8 %. Alors que chez l’homme, il a baissé de 0,4 %, pour atteindre 5 %. Ce sont les derniers chiffres de Statistics Mauritius sur le chômage, publiés vendredi dernier.

La hausse du nombre de femmes sans emploi est de 2 100. Contre une baisse de 900 chez les hommes. L’absence de compétences adéquates parmi la gente féminine serait une des causes principales de cette situation. Globalement, il y a 1 200 sans emploi de plus aujourd’hui, comparé à la même période en 2011. Des 47 100 chômeurs, 60 %, soit 28 500 sont des femmes. « Cela confirme une tendance remarquée depuis quelque temps » , déclare à l’express Pradeep Dursun, conseiller en matière de ressources humaines pour la Mauritius Employers’ Federation . « Si on dissèque les chiffres, on remarque qu’il s’agit de femmes qui n’ont pas les compétences. C’est paradoxal : les entreprises sont à la recherche de compétences, mais les chômeurs ne l’ont pas » , fait- il valoir.

Si les chiffres montrent, en effet, qu’une bonne partie de l’ensemble des chômeurs, indistinctement de leur sexe, n’a pas de grandes qualifications ( 21 % n’ont pas de Certificate of Primary Education et 26 % de plus n’ont pas de School Certificate ), Pradeep Dursun estime que la gente masculine arrive quand même à s’en sortir. « Il est plus facile pour un homme de trouver un job bat bate . Il faut revoir l’emploi des femmes avec le flexitime , le teleworking  ou homeworking » , soutient- il.

Jane Ragoo, syndicaliste, abonde dans le même sens. « Nombre des nouveaux postes qui sont créés, notamment dans la zone franche, sont des emplois à valeur ajoutée, haut de gamme.

Beaucoup de femmes n’ont pas le know- how et perdent, par conséquent, leur travail » , explique- t- elle à l’express . Le recours des patrons aux travailleurs étrangers ne fait qu’empirer les choses, selon elle. « Les filles du Bangladesh acceptent de travailler la nuit. Elles viennent seules et, donc, n’ont aucune obligation familiale » , souligne la syndicaliste.

Pour elle, « il faut aller à la source du problème et se demander pourquoi les travailleurs locaux ne vont pas vers ce type d’emploi » . Pradeeo Dursun préfère, lui, regarder le problème dans l’autre sens. « Il faut trouver les raisons de ce manque de compétences. Pourquoi ces femmes ont- elles délaissé l’éducation ? » questionne- t- il.