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Emploi de handicapés : Des institutions publiques se retrouvent dans l’illégalité

5 juillet 2011, 00:00

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Emploi de handicapés : Des institutions publiques se retrouvent dans l’illégalité

Les institutions publiques, les compagnies d’Etat et les Statutory Bodies n’emploient en moyenne que 0,7% de personnes présentant des handicaps. La loi exige un taux minimal de 3% du personnel.

Alors que les ministres de la Sécurité sociale et de l’Intégration sociale brandissent régulièrement la menace de poursuites à l’encontre des compagnies privées qui ne respectent pas le quota minimal de recrutement de handicapés, les institutions publiques restent les plus mauvais élèves dans ce domaine.

Le Training and Employment of Disabled Person’s Act de 1996 oblige les institutions publiques et corps paraétatiques à garantir au moins 3% des postes à pourvoir à des personnes présentant des handicaps. Cette obligation légale s’applique également à toutes les entreprises privées ayant plus de 35 employés.

Sur une liste de 35 institutions publiques et parapubliques déposée à la bibliothèque de l’Assemblée nationale hier, lundi 4 juillet, le ministère de la Fonction publique indique qu’une douzaine d’entre elles seulement respectent les provisions légales. Les autres sont toutes dans l’illégalité.

Le plus mauvais élève de la liste est la Corporation nationale de transport (CNT) avec un taux de 0,08%, soit deux  handicapés pour un effectif total de 2 361 personnes. La CNT est suivie de prés par la Mahatma Gandhi Institute avec 0,1% sur un ensemble de 972 employés.

Les collectivités locales sont aussi dans l’illégalité. Sur les 6 109 employés travaillant pour les administrations régionales, 11 seulement sont des personnes handicapés, soit 0,18%. La Central Water Authority et la Central Electricity Board n’emploient que 0,43% et 0,81% de handicapés respectivement.

L’Agricultural Marketing Board, la Mauritius Sugar Industry Research Institute, la Mauritius Sugar Authority et la Sugar Insurance Fund Board peuvent, eux, se vanter d’être respectueux de la loi avec une moyenne de 3,9%.

Toutefois, les meilleurs de la catégorie sont les Statutory Bodies, ces institutions créées afin d’offrir des services d’intérêt public à des personnes spécifiques. Ainsi, le Loïs Lagesse Trust Fund et la Society for the Welfare of the Deaf, oeuvrant pour le bien-être des aveugles et des sourds respectivement, se retrouve en tête de liste avec 26% et 39% de leurs effectifs souffrant d’un handicap. La plupart des personnes concernées dans ces deux cas souffrent soit de cécité où de surdité.