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Emissions politiques : Ramgoolam et Bérenger disent leur assurance dans une victoire

27 avril 2010, 00:00

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Emissions politiques : Ramgoolam et Bérenger disent leur assurance dans une victoire

Les leaders des principales alliances étaient à la télévision ce lundi 26 avril pour les traditionnels  programmes politiques avant les élections générales du 5 mai prochain. Ils appellent la population à se rallier à leurs camps respectifs. Tous deux se disent assurés d’une victoire.


Pas de surprise pour les émissions politiques à la télévision. Les leaders des principales alliances font des discours avec des structures très proches. Paul Bérenger et Navin Ramgoolam adoptent tous deux un schéma similaire pour leur intervention respective. Ils commencent par parler de bilan pour ensuite enchaîner avec des promesses. La troisième étape est celle des attaques directes contre l’adversaire avant de passer à des promesses. Les conclusions sont sœurs jumelles « Nous sommes déjà assurés de la victoire rejoignez nous ».

C’est le leader de l’Alliance du Cœur qui ouvre la série d’émissions. Paul Bérenger  fait le bilan de l’action gouvernementale. Il relève tout ce qui, a son avis, exaspère ou inquiète la population. Le leader de l’opposition joue sur le sentiment d’insécurité qui prévaut dans la population. Il déplore la résurgence du trafic de drogue, plus particulièrement celui de Subutex. La corruption n’est pas oubliée. Elle est aussi dénoncée.

Puis vient l’attaque directe, Paul Bérenger accuse ses adversaires de mener une campagne communaliste contre lui. C’est l’occasion pour lui de rappeler que la communauté et la couleur de l’épiderme d’un leader politique ne peut être un critère pour le choix de l’électeur. 

Et Bérenger de rappeler que « personne ne choisit la couleur de sa peau, mais, on choisit son combat », dit-il.  Lui a choisi le sien, celui de lutter pour la cause des travailleurs, affirme-t-il.

Après ce sont les promesses. Elles sont contenues dans le programme de gouvernement, rendu public la semaine dernière. Les axes qui amèneront le vrai changement passe par l’élimination des maux dénoncés auparavant. Mais surtout le refus du communalisme.

Le vrai changement promis, c’est aussi une révision des salaires pour l’amélioration de la quaité de la vie. Autre promesse : l’introduction de la télévision privée dans le paysage audiovisuel mauricien.

Bérenger donne une dimension historique à sa candidature au poste de Premier ministre. « Nous voulons changer les choses et permettre qu’un Mauricien, peu importe sa communauté ou sa couleur, puisse devenir chef de gouvernement », dit-il.
La présentation de l’équipe qui mettra en œuvre ces politiques est essentielle. Bérenger égrène les noms et les fonctions comme pour bien démontrer que toutes les composantes de la population sont représentées. En passant, une ouverture vers les femmes avec la nomination éventuelle d’Ariane Navarre-Marie aux fonctions de Speaker.

Au final c’est l’inévitable appel à rejoindre l’équipe qui gagne. « L’Alliance du Cœur triomphera à ces élections, mais nous voulons rassembler tout le monde dans la victoire», lance Bérenger en guise de conclusion.

Le Premier ministre est le deuxième intervenant de la soirée. Il est accompagné des autres dirigeants de l’Alliance de l’Avenir. Le discours  de Navin Ramgoolam a la même organisation que celui de Bérenger. Il parle bilan d’entrée de jeu. « Je me présente devant vous avec le sentiment du devoir accompli ». Cette accroche lui permet d’étaler les réalisations de son gouvernement. Plus particulièrement sur le plan socioéconomique.

L’illustration de la réussite, c’est surtout le fait d’avoir permis au pays de traverser la crise financière internationale sans trop de casse. « Des pays développés ont connu des difficultés, alors que nous avons pu préserver l’emploi et améliorer les conditions de vie ».

Ramgoolam rappelle qu’en dépit de la situation difficile sur le plan mondial, son gouvernement a crée 40 000 emplois dont la moitie est allée aux femmes. Il n’y a pas eu d’augmentation de la TVA et l’Empowerment Programme ainsi que l’encourage au développement de l’entrepreneuriat a permis une plus grande justice sociale, affirme le Premier ministre.

Et pour réussir tout cela, il faut de la stabilité. Le mot est lâché. Ramgoolam en fera la rampe de lancement pour attaquer son adversaire direct. Bérenger et le MMM c’est l’instabilité, laisse–t-il entendre. Ses alliés qui le succèderont ne manqueront pas d’insister sur ce point.

Ramgoolam insère son action dans une démarche de construction du futur. « Il reste encore à faire et je vous demande de choisir l’avenir ». Comme Bérenger, Ramgoolam présente son équipe. Tout le monde est là. L’ouverture vers les femmes, dans son cas, c’est la présentation de 13 candidates.

Au contraire de l’Alliance du Cœur, l’Alliance de l’avenir choisit de montrer l’équipe dès le premier jour. Ramgoolam laisse à ses alliées la tâche de poursuivre le travail. Ainsi Rashid Beebeejaun attaquera Bérenger en évoquant ce qu’il appelle « l’instabilité du MMM ».

Pravind Jugnauth en fera de même, mais en s’attaquant au leader de l’Alliance du Coeur avec virulence. Des mots comme trahison, ingratitude sont employés.

Xavier-Luc Duval a lui la tâche de rappeler les réalisations du gouvernement s. L’énumération qu’il fait ne peut empêcher de rappeler les téléspectateurs au souvenir de Rama Sithanen. En Effet Duval  passe en revue les indicateurs économiques à la manière du  ministre des Finances.

Après la prestation de ses adjoints, le leader de l’Alliance de l’Avenir est venu battre le rappel des troupes. Et naturellement comme son rival auparavant, il assure que la formation qu’il dirige  est en marche vers une large victoire et tout le monde à intérêt à s’y rallier.