Bioculture, société mauricienne spécialisée dans l’élevage de singes, a logé un recours en appel à la plus haute instance judiciaire de Puerto Rico, le 28 janvier. Elle a demandé que l’injonction l’interdisant de construire une ferme d’élevage de singe, dans le sud du pays, soit levée au plus vite.

La société mauricienne ne lâche pas prise. Le bras de fer entre Bioculture et la People for Ethical Treatment of Animals (PETA) se poursuit devant la justice portoricaine.

Suite à l’injonction, interdisant Bioculture de poursuivre les travaux de construction de sa ferme d’élevage de singe, logée en Cour Suprême de Puerto Rico, le 30 décembre 2009, la société mauricienne a décidé de faire appel. Ses hommes de loi ont déposé un dossier à cet effet à la cour d’appel de Puerto Rico le 28 janvier. 

«La décision de la cour cause des dommages substantiels à Bioculture, le développement économique du pays et les personnes, qui dépendent de ce projet pour leur subsistance. Par conséquent, l’injonction doit être levée», indique la compagnie dans sa motion.

Par ailleurs la compagnie se dit consciente que l’injonction émise par le juge Frau Escudero, a eu pour effet de renverser la décision de l’administration de lui accorder un permis de construire.

En réponse aux approches des parties plaignantes qui, selon elle, n''''avaient pas de locus standi, Bioculture affirme que la décision de la Cour comporte des «fautes graves et flagrantes».

La société mauricienne estime que cette décision du juge Escudero a «usurpé» les pouvoirs de la Commission de construction et de lotissement de Puerto Rico.

De même, elle fait valoir que la décision du juge ignore la règle de «retenue aux décisions administratives». 
Le bras de fer juridique se poursuit donc entre Bioculture et la justice portoricaine. Une joute acharnée où des millions de dollars sont en jeu.