Publicité

Electricité : Une Centrale propre à Mayotte

25 avril 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Electricité : Une Centrale propre à Mayotte

Réduire l’impact sur l’environnement, c’est le défi que doit relever Electricité de Mayotte (EDM) lors de l’extension de sa production à Longoni. Une montée en puissance rendue indispensable pour arriver à fournir la demande d’électricité.

Gros consommateur de fioul, entre 50 et 60 000 tonnes par an, les cheminées des Centrales de Longoni et des Badamiers rejettent des hydrocarbures dans l’atmosphère. EDM a donc décidé d’investir 5 millions d’euros pour dénitrifier les fumées de Longoni 1, processus qu’il faudra répéter sur Longoni 2, affirme son directeur  Olivier Flambart.

Le projet d’extension sera complété en  novembre 2014 au début de la saison chaude, pour maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande,  explique Olivier Flambart. Car à Mayotte, la consommation croit à un rythme effréné : + 12% par an depuis 1997. Pour y arriver, 80 millions  d’euros seront investis au titre de la production dans l’extension de la Centrale Longoni 2 dont le contrat sera signé le 16 mai, et 30 millions  d’euros sur la ligne haute tension qui reliera Kawéni à Longoni. La dénitrification est comprise dans l’investissement total.

Par ailleurs, dans le but de réduire l’impact sur l’environnement, des efforts sont faits par EDM dans le photovoltaïque. Outre son absence de polluant, il a fait chuter la production d’électricité de 2% et a ainsi permis d’économiser 5 à 6% de fioul par an. L’action du photovoltaïque, freinée en  2011, va sans doute pouvoir redémarrer grâce au stockage de l’énergie en batterie d’1 Mégawatt.

Branchements sauvages

Les énergies renouvelables autres que le photovoltaïque ne sont pas jouables à Mayotte, surtout en ce qui concerne l’éolien (pas assez de vents) ou l’hydrolien (pas assez de courants marins). L’énergie thermique des mers utilisant le différentiel de température entre les fonds sous marins et la surface « aurait un rendement intéressant pour la climatisation, mais de 2 à 3 % de la production seulement ». Enfin, la biomasse conserve un fort potentiel, surtout avec la mise en place de l’Installation de Stockage des déchets non dangereux (ISDND) de Dzoumogné, mais c’est du moyen terme.

L’agrandissement et la modernisation des installations ne doit pas faire oublier que des villages entiers ne sont pas encore électrifiés. «L’électrification qui est l’axe premier de notre politique pour éviter les rétrocessions d’électricité, ces branchements sauvages qui représentaient 10% des foyers mahorais lors du recensement INSEE de 2007 », soutient le directeur d’Electricité de Mayotte. Une  pratique qui n’a  pas diminué.

Source : Malango Actualité