Vermicelles, briani, mehendi, habits neufs… Ce sont les éléments festifs associés à l’Eid-ul-Fitr. Mais ce jour célèbre avant tout l’unité des croyants, qu’ils soient amis ou étrangers, d’ici ou d’ailleurs...

Le ramadan tire à sa fin. Dépendant de la visibilité de la nouvelle lune, l’Eid-ul-Fitr sera célébrée ce dimanche 19 août ou le lundi 20 août. Cette célébration, dont le nom en arabe signifie «fête de la rupture du jeûne», se veut une journée d’unité, tant sur le plan communautaire que familial. Les préparatifs sont lancés dès que le croissant lunaire a été aperçu. Des volontaires se chargent de distribuer le fitra aux pauvres. Il s’agit, en général, de nourriture, afi n qu’ils puissent manger à leur faim le jour de l’Eid, après un mois de sacrifices.

Tôt le matin, après s’être parés d’habits neufs et parfumés d’attar – essence à base de fleurs, d’herbes ou d’épices –, hommes, femmes et enfants se rendront à la mosquée. «Durant les prières, nous demandons pardon pour nos péchés et demandons à Allah de nous accorder un autre ramadan », indique Ziad Said Mohideen, porte-parole de la Jummah Mosque.

L’imam fera aussi un duah – une supplication – avec une pensée particulière pour tous ceux qui font face à la famine ou la guerre chaque jour. «L’islam exhorte les musulmans à pardonner ce jour-là. Eid-ul-fitr est un jour où on se purifie le coeur, l’esprit et l’âme», ajoute Ziad Said Mohideen. La prière accomplie, tous les fidèles présents, qu’ils se connaissent ou non, se donnent l’accolade. Ils se souhaitent Eid Mubarak – un Eid béni – avant d’aller rendre visite à leurs proches et voisins.

Place alors aux vermicelles. Ces délices sucrés, saupoudrés de raisins secs et d’amandes et agrémentés de cannelle, sont souvent servis chaud et accompagnés de lait. Femmes et jeunes filles, ayant appliqué du mehendi la veille, comparent leurs mains, ornées de beaux motifs aux teintes grenat. Et, l’incontournable briani sera la star du déjeuner.

Autre tradition associée à l’Eid-ul-Fitr : la zakaat. Une partie de cette aumône, récoltée durant le mois de ramadan, servira à égayer le quotidien de familles modestes en cette occasion. Obligatoire pour tout musulman qui en a les moyens, la zakaat s’élève à 2,5 % de ses avoirs sur l’année écoulée. Elle peut aussi être versée à des ONG locales et internationales.