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Egypte : une fusillade fait trois morts au Caire

21 octobre 2013, 07:26

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Egypte : une fusillade fait trois morts au Caire

 

Trois personnes ont été tuées et au moins neuf blessées, dimanche 20 octobre au Caire, par des tireurs inconnus qui ont ouvert le feu sur un groupe qui venait de sortir d'une église, a annoncé le ministère égyptien de l'intérieur.
 
Le groupe venait d'assister à un mariage dans une église du quartier d'Al-Warak, dans le nord du Caire, lorsque les tireurs, arrivés sur une moto, ont ouvert le feu sur lui devant l'édifice, a indiqué le ministère. Une petite fille de huit ans, une femme et un homme ont été tués.
 
Un responsable du ministère de la santé a confirmé que trois personnes étaient mortes dans l'attentat, mais a révisé en hausse le nombre de blessés, indiquant qu'ils étaient douze. Ce responsable, Ahmed Al-Ansari, a dit à l'agence AFP que quatre d'entre eux étaient dans un état critique et a, de plus, estimé que le nombre de blessés risquait d'augmenter.
 
UNE PROTECTION DES COPTES INSUFFISANTE, SELON AMNESTY
 
Il s'agit du premier attentat contre des chrétiens au Caire depuis la destitution par l'armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi. Mais dans le reste de l'Egypte, les Coptes sont régulièrement la cible d'attaques, surtout depuis l'évacuation par la force, le 14 août, de deux places de la capitale occupées par des pro-Morsi.
 
Les islamistes accusent les Coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre Mohamed Morsi, qui appartient à la confrérie des Frères musulmans et a été le premier président élu démocratiquement en Egypte.
 
Les Coptes, qui représentent 6 à 10 % des 85 millions d'Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi. Dans un rapport publié le 9 octobre, Amnesty International a affirmé que les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à protéger les Coptes visés par des attaques après la sanglante répression des partisans de Morsi.
 
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme basée à Londres, plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées depuis le 14 août.
 
"Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée. Or les forces de sécurité ont échoué à éviter les attaques et mettre un terme aux violences", a estimé Amnesty. Pour Human Rights Watch, les deux provinces les plus touchées ont été Minya et Assiout, dans le centre du pays.