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Education tertiaire : Les cours du soir à l’Université de Maurice revient sur le tapis

25 juin 2010, 00:00

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Education tertiaire : Les cours du soir à l’Université de Maurice revient sur le tapis

Le ministre Rajesh Jeetah est déterminé à amener l’Université de Maurice à assurer des cours du soir. Il a répété son souhait lors d’un atelier de travail organisé par la Tertiary Education Commission (TEC) à Pailles.

L’Université de Maurice (UoM) sera bientôt ouverte jusqu’à 22h00. Le ministère de l’Education tertiaire, de la Science, la Recherche et la Technologie veut que cette institution adopte graduellement, au niveau des horaires, le même fonctionnement que les universités à l’étranger. C’est le ministre Rajesh Jeetah qui l’a personnellement déclaré,  lors d’un atelier de travail organisé, en ce 24 juin, à Pailles par le Tertiary Education Commission (TEC) avec tous les acteurs du secteur de l’éducation tertiaire.

Actuellement, l’UoM est ouverte de 9h à 16h, en jour de semaine. En week-end, elle est fermée, hormis la bibliothèque qui est accessible de 9h00 à midi, le samedi. Toutefois, dans un proche avenir, les horaires de cette université seront étendus à 22h00, en jour de semaine. Puis, dans le long terme, ceux-ci incluront, le samedi également.

Pour l’instant, ce nouveau fonctionnement est à l’étude. Il sera lancé, en projet pilote, dès que toutes les conditions seront réunies. Ces paramètres sont la sécurité, le transport, la volonté des enseignants à assurer des cours jusqu’à cette heure tardive, et bien sûr, la demande des étudiants.

«Les universités à l’étranger ne ferment jamais à 16h00. Elles vivent tout le temps», déclare Rajesh Jeetah, ministre de l’Education tertiaire, la Science, la Recherche et la Technologie, qui fait alors référence à l’époque où lui-même, étudiait en Angleterre.

Interrogé sur ce projet, le Vice-chancelier, le Professeur Konrad Morgan, affirme que le conseil de l’UoM devra valider les nouveaux horaires pour qu’ils entrent en vigueur.  Il faudra aussi, auparavant, que l’UoM fasse la promotion des cours allant jusqu’à 22h00 et qu’elle enregistre la réaction  des étudiants.

Outre les horaires, une autre préoccupation de l’UoM est la nécessité de trouver de l’espace supplémentaire pour assurer des cours.

«Il nous manque de l’espace pour assurer les cours. Nous sommes en train de rechercher des locaux supplémentaires pour pallier à ce manque. Pour en financer la location, nous comptons sur l’aide de la Tertiary Education Commission (TEC) et du ministère de l’Education tertiaire», explique Konrad Morgan.

Ce manque d’espace est du au nombre grandissant, d’année en année, d’étudiants à l’UoM.  «Le nombre d’étudiants est passé en quelques années de 7 000 à 9 000, et dernièrement à 13 000», confie le vice-chancelier. Il prévoit que la demande estudiantine augmentera sûrement l’an prochain.

Bien qu’il soit content de cette progression, Konrad Morgan est aussi inquiet car, selon lui, il est surtout important que les étudiants, une fois leur diplômes obtenus, puissent trouver du travail. Or, ce n’est pas le cas de tous les diplômés.
Toutefois, le vice-chancelier de l’UoM soutient qu’il a trouvé une solution pour éviter que d’autres étudiants soient confrontés au chômage. Cette solution serait le «strategic enrolment».

«J’en ai parlé à la direction de l’université, qui y réfléchit. Je pense que nous devons travailler plus étroitement avec l’industrie. Celle-ci peut nous fournir des données, ses prévisions sur l’emploi. Dans ce sens, l’université pourra accorder les admissions en relation au nombre d’emplois qui seront disponibles dans l’industrie dans trois-quatre ans», conclut Konrad Morgan.