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Education : Seulement quatre inspecteurs pédagogiques pour tous les collèges de Maurice

19 juillet 2010, 00:00

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Education : Seulement quatre inspecteurs pédagogiques pour tous les collèges de Maurice

Quatre inspecteurs pour la totalité des collèges d’Etat et aucun pour les collèges privés. Autant dire que l’inspectorat pédagogique n’existe pas à Maurice. Ces informations ont été fournies par le ministre de l’Education à l’Assemblée nationale. <BR><BR>L’inspection pédagogique dans les collèges n’existe pas à Maurice. C’est ce qu’on peut déduire en prenant connaissance d’une réponse donnée par le ministre de l’Education à une question du député Steve Obeegadoo à l’Assemblée nationale. <BR>En effet Vasant Bunwaree a révélé qu’il y a actuellement quatre&nbsp inspecteurs pédagogiques seulement. Ils sont responsables de l’inspection de routine dans tous les collèges d’Etat. Le ministre a déclaré qu’il n’y a pas d’inspection pédagogique dans les collèges privés. Il n’y a plus d’inspecteurs à la Private Secondary Schools Authority depuis 2001. L’inspectorat de cet organisme a été restructuré en une unité de supervision. <BR><BR>Steve Obeegadoo, député de l’opposition et responsable du dossier de l’Education au sein du Mouvement Militant Mauricien, trouve que pour un régime qui a fait de la qualité le point de sa politique éducatif, il est inacceptable qu’il y ait uniquement quatre inspecteurs pour&nbsp tous les&nbsp collèges d’Etat et aucun pour les collèges privés. Il y a plus de 70 établissements secondaires à Maurice. « La réponse du ministre vient confirmer mes soupçons. C’est purement et simplement scandaleux. Nous parlons ici de 40 000 à 50 000 élèves » indique Steeve Obeegadoo.<BR><BR>Interrogée sur&nbsp cette absence d’inspecteurs dans le secondaire, Premila&nbsp Aubeelack, secrétaire permanent au ministère de l’éducation reconnaît qu’il y a bien un manque d’inspecteurs pédagogiques. Elle explique cependant qu’un nouveau cadre sera&nbsp mis en place bientôt. « Il y aura une nouvelle structure, le Quality Assurance and Inspection Division qui sera en vigueur cette année ». Elle a ajouté que le ministère finalisait les nouveaux postes et que cinq nouveaux inspecteurs seraient recrutés.<BR>Narendranath Gopee, président du Governement Secondary Teachers Union affirme, quant à lui, que le poste d’inspecteur pédagogique n’existe pas au secondaire.&nbsp Le président du syndicat rappelle qu’il a discuté de la question le ministre Bunwaree, lors d’une réunion le mois dernier.&nbsp <BR><BR>« Le 26 juin j’ai parlé de ce problème d’inspecteurs au ministre. Il a clairement fait comprendre que les choses devaient changer. Or, il se trouve que depuis la rencontre, les quatre dits inspecteurs, continuent à opérer et sans que l’on sache de qui ils prennent les directives », déclare Narendranath Gopee.<BR><BR>En ce qui concerne les collèges privés, il n’y a actuellement aucun inspecteur pédagogique. Lisie Ribot, enseignante dans un établissement privé et député de Rose-Hill-Stanley, indique que cela fait à peu près sept qu’il n’y a plus d’inspecteur pédagogique. Elle estime qu’il y a un manque de compétence pour ce poste. <BR><BR>Yaya Paraouthy, président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) a quant à lui, précisé que les collèges privés n’ont aucune obligation d’ouvrir leurs portes aux inspecteurs pédagogiques et que ce sont les recteurs qui ont une formation pour effectuer ce travail. Il a ajouté qu’il y va de la volonté du gouvernement de mettre en place un système qui permettra une supervision et un accompagnement au niveau pédagogique dans les collèges privés.<BR><BR>« D’ailleurs le Pay Research Bureau a recommandé la mise en place d’un National Inspectorate. Toutefois rien n’a été fait à ce jour. Il faut que le gouvernement traite ce dossier avec un minimum de sérieux. Surtout pour le suivi du travail des jeunes enseignants qui n’ont aucune formation pédagogique », souligne le président de l’UPSEE.<BR><BR>Le député Steeve Obeegadoo a tenu à préciser qu’il a l’intention de faire un suivi au parlement de ce dossier et veiller à ce que le gouvernement active la mise en place du National Inspectorate. <BR><BR>L’inspectorat de la PSSA restructuré en Supervisory Unit comprend&nbsp quelques 13 superviseurs. Le grand public ignore quelles tâches leurs sont assignées. Interrogé sur la question, Kumar Gadjadhur, le secrétaire de la PSSA, s’est refusé à tout commentaire.<BR>

Jean-Yves Chavrimootoo/Estelle Bastien