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Education prioritaire : Mobilisation élargie pour «sauver» l’école primaire de Cité-Barkly

21 octobre 2010, 00:00

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Education prioritaire : Mobilisation élargie pour «sauver» l’école primaire de Cité-Barkly

Le taux de réussite de l’école primaire de Barkly, la Barkly Government School, classée Zone d’éducation prioritaire, est en chute libre. L’an dernier, uniquement quatre élèves sur quarante ont réussi aux examens du Certificate of Primary Education (CPE).

Responsables de l’association des parents d’élèves (PTA) de cet établissement et paroissiens de Beau-Bassin, entre autres personnes inquiètes de la situation, tirent la sonnette d’alarme.

Dans la soirée d’hier, mercredi 20 octobre, environ une centaine de personnes étaient réunies dans la cour du Centre of Learning, à Cité-Barkly. Plusieurs d’entre elles ont témoigné de la situation qui prévaut à l’école de la localité. Notamment, des responsables de la PTA, des parents ainsi que des membres du conseil pastoral du quartier. L’abbé Robert Jauffret, prêtre de la paroisse, ainsi que Jimmy Harmon, du Bureau d’Education Catholique (BEC), sont également intervenus. Les intervenants n’ont pas caché leurs vives inquiétudes.

Selon eux, il est urgent de rehausser la performance de l’école de Barkly - sinon, tous les élèves de cette école sont voués à l’échec scolaire. Ils veulent que les habitants du quartier et ceux de la région de même que les Mauriciens en général, soient sensibilisés aux problèmes auxquels doivent faire face cet établissement et d’autres institutions ZEP.

L’objectif est à la fois de conscientiser, de créer une mobilisation et d’inciter l’Etat à intervenir. D’ailleurs, une pétition sera mise en circulation ce week-end durant les messes de la paroisse de Beau-Bassin. Une fois les signatures des paroissiens recueillies, la pétition sera envoyée au ministère de l’Education.

A l’heure actuelle, uniquement huit enfants sont demandeurs d’une admission en Standard I en 2011, à l’école de Barkly. Aucun parent, à moins de n’avoir vraiment pas le choix, ne souhaite que sn enfant soit admis dans cet établissement.

«Je ne veux pas aller à l’école de Barkly», affirme Anna Rachel, 5 ans. Sa mère, Stella, raconte que sa fille n’a pas obtenu l’école Philippe-Rivalland, qu’elle visait. Anna Rachel doit commencer l’école l’an prochain mais ses parents rejettent absolument l’idée qu’elle intègre l’école de Barkly.

Ici, le problème ne situerait pas autant au niveau de l’infrastructure, que de l’encadrement. Kenny Rosalie, président de la PTA de cette école, est d’avis que les autorités, les instituteurs, les parents d’élèves, les habitants et les travailleurs sociaux de la région ont tous une part de responsabilité.

«L’école de Barkly est délaissée par le gouvernement et la communauté de Barkly… A chaque fois que l’on parle des problèmes, que l’on demande de l’aide, c’est comme si nous crions dans le désert», soutient Kenny Rosalie. Concernant les professeurs et ceux qui ont des préjugés sur la cité, il fait ressortir : «Il faut qu’ils comprennent que la toxicomanie, les familles éclatées ou la pauvreté ne se trouvent pas qu’à Barkly».

Au sujet des enseignants, Emmanuel Valéron, membre du conseil pastoral du quartier déclare : «nous exigeons que les professeurs qui viennent enseigner à l’école de Barkly aient de l’amour pour nos enfants, qu’ils puissent les encadrer». Et d’ajouter, «nous voulons que tous les enfants aient une bonne éducation et les mêmes droits».
Pour leur part, les paroissiens de Beau-Bassin se veulent très explicites : «4 F, nou pa le, 4 A ki nou bizin