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Dubreuil : Onze familles toujours sans l’attente d’un lopin de terre

13 août 2012, 00:00

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Dubreuil : Onze familles toujours sans l’attente d’un lopin de terre

La joie des uns contrastait avec le désarroi des autres. Hier, dimanche 12 août, à Dubreuil, les 22 familles bénéficiaires de nouveaux logements s’affairaient à ramasser leurs affaires pour s’installer dans leurs maisons, situées non loin de l’usine de thé désaffectée qu’ils ont occupée pendant deux ans. Cependant, 11 autres familles passeront encore des nuits dans l’usine, dans l’attente de leur contrat pour un lopin de terre.


Le vendredi 10 août, alors que leurs «voisins» obtenaient les clés de leurs nouvelles demeures, ces 11 familles attendaient leur contrat. Elles avaient opté, au lieu d’un logement construit par la National Empowerment Foundation (NEF), pour un lopin de terre sur lequel elles construiraient elles-mêmes leur maison.

Or, «sans le contrat, on ne peut pas construire», précise Cindy Riaka, qui «habite» toujours l’usine désaffectée. «La maison proposée par la NEF était trop petite pour les membres de notre famille», explique notre interlocutrice. D’où le besoin d’en construire une eux-mêmes.

D’autres familles n’étaient, elles, pas éligibles pour le logement car leur revenu mensuel dépasse Rs 5 000. Parmi les 11 familles qui attendent toujours, sept ont reçu une letter of intent, précisant les termes du contrat à venir. «Nous sommes fatigués d’aller au ministère du Logement. Un offi cier nous a même dit qu’il n’avait pas que ça à faire», se désole Richard Loval, qui n’a pas encore recu cette lettre. Un document qu’il affirme attendre depuis cinq mois.


Cependant, c’est le discours du ministre des Terres et du Logement, Abu Kasenally, qui les inquiète le plus. Lors de la cérémonie de remise des clés, il a affirmé que dès que les 22 familles ayant bénéficié d’un logement auront quitté l’usine, la fourniture en eau et électricité sera coupée. «Comment allons-nous faire ? Surtout qu’il y a des enfants en bas âge. Si nous avions un autre endroit où aller, nous y serions déjà», dit Cindy Riaka. De son côté, Sanjeev Jalim, un autre ancien squatteur, «espère que le nécessaire sera fait par les autorités».


Toutefois, à quelques mètres à peine de là, l’humeur était tout autre. Toutes les familles avaient déjà pris possession de leurs maisons, à l’exception de certains qui attendaient l’arrivée du camion. «Nous sommes impatients. On a déjà commencé à planter quelques légumes dans la cour», confie Nadine Moocarme.