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Dubreuil : les squatters attendent toujours d’être relogés, malgré les efforts des autorités

3 août 2010, 00:00

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Dubreuil : les squatters attendent toujours d’être relogés, malgré les efforts des autorités

Les squatters de Dubreuil attendent d’être relogés dans les locaux mis à leur disposition par le ministère des Terres et du Logement. Depuis 7 heures du matin ce mardi 3 août, les autorités s’activent pour rendre habitable une partie d’une ancienne usine de thé située non loin de la cour du Town Hall de Dubreuil, où se trouvent les squatters.

L’ancienne usine de thé appartient au gouvernement. Elle est restée très longtemps à l’abandon. Les pompiers ont du décrasser les locaux à grands coups d’eau sous pression. Des officiers du Conseil de districts de Moka-Flacq ont fait évacuer l’eau sale et tondu l’herbe folle qui poussait partout dans la cour de l’usine désaffectée. Ceux du ministère de la Santé ont procédé à la démoustication des lieux.

De plus, les membres de l’Electrical Services Division du ministère des Services publics ont installé les fils électriques à être connectés par la Central Electricity Board, pour la fourniture d’électricité. La Waste Water Authority a aménagé des toilettes et de salles de bains mobiles à l’extérieur du bâitment.

Vers midi, l’usine de thé est un véritable chantier. La Central Water Authority est attendue pour la mise en place des points d’eau potable. Le ministère des Terres et du Logement doit remplacer les vitres brisées des fenêtres de l’usine.
«Il nous faut tout terminer aujourd’hui. Nous devons reloger les squatters d’ici cet après-midi», confie le Principal Supervisor du ministère des Terres et du Logement.

A deux rues de l’usine inoccupée, les squatters tentent d’oublier l’attente en continuant leurs activités sous la tente qui leur sert d’abri. Ils sont 45 familles, dont une quinzaine d’enfants et de personnes âgées.

«Je suis soulagée. Nous aurons l’électricité, de l’eau et des salles de bain. Et nous serons davantage en sécurité», déclare Asha, qui sera mère pour la deuxième fois dans deux semaines. «Cela fait huit jours que nous sommes là. C’est une expérience très difficile, dans le froid, le vent, la pluie et l’humidité», fait-elle ressortir.

Pour sa part, Ravi Bhayraw, l’un des porte-parole des sans logis, se dit très satisfait que les squatters auront un meilleur endroit pour s’abriter.

Pendant ce temps, dans la salle du conseil de district, situé en face du Town Hall, deux représentants du Trust Fund for the Social Integration of Vulnerable Groups de la National Empowerment Foundation  effectuent un sondage auprès des squatters. Ces derniers répondent à des questions, notamment, sur leur situation familiale et professionnelle.

«Le Trust Fund for the Social Integration of Vulnerable Groups traitera ensuite ces données et décidera comment venir en aide aux squatters», soutient Sweety, l’un des représentants. D’habitude, cette organisation donne des feuilles de tôle et du bois aux personnes qui n’ont pas les moyens de se construire une maison et qui possèdent déjà un terrain.