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Du sucre de «mauvaise qualité» sur le marché
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Du sucre de «mauvaise qualité» sur le marché
Les principaux opérateurs de sucre déplorent que le bas de gamme ait trouvé sa place sur le marché local après la libéralisation de ce marché.
C’est ce soutient, notamment, Jean Noël Humbert, directeur général du Mauritius Sugar Syndicate (MSS). Depuis plus d’une année, dit-il, «on avait mis les autorités en garde sur le risque qu’il y ait du sucre hors normes avec la libéralisation de l’importation du sucre pour le marché local».
Vishal Jusrut de la firme Meerah and Co Ltd, confirme : «Il y a du sucre de mauvaise qualité qui est écoulé sur le marché local», reconnaît-il. Ces sucres sont notamment importés d’Asie à bas prix et ne répondent pas aux normes européennes. Vishal Jusrut va même jusqu’à citer au moins un pays d’Asie qui n’utilise pas le sucre blanc pour sa propre consommation. Mais qui l’exporte comme produit bas de gamme vers Maurice et d’autres pays avoisinants.
Jean Noël Humbert insiste ainsi sur la nécessité «d’établir des normes». Vishal Jusrut abonde dans le même sens : «Il faudra établir des normes à l’importation.»
A quoi reconnaît-on ces sucres hors normes ? D’abord, certains types de sucre ont un aspect farineux. D’autres ont été mélangés à de l’amidon, devenant ainsi moins sucrés ou ont été blanchis au soufre. Sauf qu’ils sont présentés comme ayant été raffinés…
Avec la libéralisation de l’importation du sucre blanc pour le marché local, Maurice compte au moins cinq importateurs dans ce secteur. Mais il y a eu aussi une espèce de «dumping», s’insurge Jean Noël Humbert. Tout en affirmant que le MSS est pour la compétition dans le secteur de l’importation du sucre, son directeur général se dit inquiet de l’effet que ces types de sucre pourraient avoir sur la santé des Mauriciens.
Pour l’heure, le MSS importe son sucre roux du Brésil qu’il raffine et commercialise à Maurice. Il envisage, dans un proche avenir, d’en augmenter la quantité. Vishal Jusrut, lui, importe du sucre raffiné de la Thaïlande. Il le met en sachet et le vend sur le marché local. Mais il compte dorénavant le réexporter vers Madagascar.
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