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Deux morts à L’Espérance : les proches des victimes critiquent le SAMU

4 mai 2011, 00:00

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Deux morts à L’Espérance : les proches des victimes critiquent le SAMU

Des membres de la famille d’Ashok Bissounath et sa fille âgée de quatre jours, morts asphixiés, déclarent que le SAMU n’est pas venu sur les lieux du drame affirmant qu’aucune ambulance n’était disponible. Une enquête a été ouverte.

Ashok  Bissounath, un habitant de l’Espérance et son enfant de quatre jours sont   morts asphixiés après avoir respiré du carbon monoxide émanant d’un réchaud à charbon, laissé dans sa maison. Son frère  accuse le SAMU de n’avoir pas répondu à l ‘appel au secours. Dans une déclaration à Radio One, ce dernier  déclare que les responsables du SAMU lui ont affirmé qu’il n’y avait pas d’ambulance disponible. Il a dû, lui même trouver des moyens pour transporter les quatre personnes asphixiées à l’hôpital.

Le drame qui a plongé tout le village de l’Espérance dans la tristesse est le résultat des pratiques anciennes. Une tradition ancrée chez beaucoup de familles mauriciennes aura été fatale à Ashok Bissounath et à sa fille âgée de seulement quatre jours. Les émanations du réchaud à charbons qui a servi à masser la dernière-née les ont asphyxiés, l’appareil ayant été laissé dans la minuscule pièce où ils ont passé la nuit.

Ce drame a causé un choc dans le petit village de L’Espérance, situé à coté de Quartier-Militaire, très tôt dans la matinée du mardi 3 mai. Le corps sans vie du père de famille de 30 ans et de son enfant venaient d’être découverts inanimés, tout comme celui de son épouse, Roshni, et de son aîné âgé de 3 ans, dans la maison familiale.

Tous les quatre ont été dépêchés aux urgences de l’hôpital Dr A.G Jeetoo, à Port-Louis, mais il était trop tard pour le plombier et sa benjamine. Sa femme et son fils ont, eux, été placés en soins intensifs.

La police régulière ainsi que la CID de Quartier-Militaire se sont rués sur place pour déterminer s’il y a eu un acte criminelle (foul play) mais rien de tel n’a été découvert. Sauf que le réchaud fumant laissé dans la pièce aux fenêtres fermées était à l’origine de ce terrible drame.

Des voisins ont, eux, tenté de donner une explication quant aux raisons pour lesquelles le réchaud s’est trouvé dans la chambre de la petite famille : le froid s’est installé sur cette région dans les hauts. Or, une proche a indiqué à la police avoir utilisé le réchaud pour masser le nourrisson.

Tout laisse croire qu’Ashok Bissounath s’est assoupi sans avoir placé le réchaud à l’extérieur, ce qui a causé sa perte. Et de celui de son nouveau-né. L’autopsie par le chef du service médicolégal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin a confirmé l’asphyxie dans le deux cas. Les funérailles du jeune homme et de sa fille auront lieu à la rue Gandhi, à L’Espérance dans la journée de ce mercredi 4 mai.

Jusqu’à tard dans l’après-midi de mardi, il semble que Roshni n’ait pas encore été averti du double drame. Son état est jugé préoccupant alors que la vie de son fils ne tient qu’à un fil.