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Des transferts «punitifs» en série dénoncés au sein de la force policière

18 décembre 2012, 00:00

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Des transferts «punitifs» en série dénoncés au sein de la force policière

Chaque semaine il y aurait une dizaine de transferts d’éléments, de la force policière, jugée comme «punitifs». Ce qui soulève la question de démotivation des agents de police. Le dernier cas en date, implique deux officiers ayant traité «l’affaire Nandanee».

 

Leur «désobéissance» aurait coûté cher à quatre policiers. Deux d’entre eux auraient soudainement été transférés suite à un incident impliquant Nandanee Soornack, «official agent» travailliste, au collège Dr Maurice Curé, le 10 décembre.

 

Outre cette affaire, un ministre serait directement impliqué dans le cas de deux autres officiers mutés. Dans les milieux proches de la police, l’on qualifie ces transferts de «punitifs». Une petite équipe aurait été mise sur pied au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour enquêter sur ces deux affaires dans la discrétion la plus totale.

 

Le porte-parole officiel des Casernes centrales dément, pour sa part, toute «punition». L’explication officielle est que «chaque semaine, il y a une dizaine de transferts purement administratifs pour le bien-être du service policier». Il dit toutefois ne pas être en mesure de donner des chiffres exacts concernant le nombre de policiers qui ont changé d’affectation après les élections.

 

Qu’en est-il du transfert «nocturne» d’un des policiers ? Le porte-parole précise que l’ordre a, sans doute, été émis durant la journée, mais que le policier a été alerté dans la nuit. Ce qui n’a rien d’étrange, ajoute-t-il, car la police travaille 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

 

Le transfert «punitif» allégué de deux policiers dans le cadre de l’affaire Nandanee a été évoqué par sir Anerood Jugnauth lors de la conférence de presse de l’alliance MMM- MSM samedi. Il a soutenu que ces policiers auraient refusé de se plier aux ordres de l’agent du PTr à Vacoas-Phoenix.

 

Selon une source policière, c’est une Woman Police Sergeant qui a fait une déposition au nom de Nandanee Soornack, le jour du scrutin.

 

Elle aurait avancé que cette dernière aurait surpris Yogida Sawmynaden, du MSM, en train de la photographier avec son portable. Nandanee Soornack aurait eu «peur» que Yogida Sawmynaden utilise «les photos pour lui nuire». C’est elle qui aurait «saisi» les deux portables de Yogida Sawmynaden et les aurait remis à deux policiers. Une enquête sur fond de «assault by voie de fait» a été initiée, c’est-à-dire une violence ne comprenant ni blessures ni coups, contre Yogida Sawmynaden.

 

Ce dernier a, quant à lui, demandé une Precautionary Measure contre Nandanee Soornack. Selon lui, l’activiste aurait menacé de «fini zot enn par enn». Il a déclaré avoir «craint pour sa vie et celle de sa famille». Cette affaire, confiée d’abord à la police de Vacoas, a été reprise par le CCID. Yogida Sawmynaden sera convoqué aux Casernes centrales ce matin.

 

Dans les milieux proches de la police, on laisse entendre qu’un inspecteur et un sergent auraient reçu des instructions pour vérifier les photos se trouvant sur ces portables. N’ayant rien trouvé de compromettant, ils auraient remis les portables à leur propriétaire. Toutefois, des sources dans les milieux policiers indiquent que les deux policiers auraient refusé d’obtempérer à d’autres instructions, soit d’examiner ce que les cellulaires contenaient d’autre. Or, cela n’avait rien à voir avec les photos.

 

Pour ce qui est des deux autres policiers mutés, l’un d’eux aurait refusé d’accueillir chez lui des politiciens qui faisaient du porte-à-porte.

 

La vieille mère de ce sergent, qui compte 24 ans de service, venait de subir une lourde opération. Mais, selon certains renseignements, cette affaire ne se résumerait pas à ce refus d’accueillir les politiciens.

 

Il semblerait que ces policiers auraient subi des pressions pour «ouver case kot pena case».