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Des ouvriers de Shibani Inwear manifestent devant le ministère du Travail

16 mars 2009, 06:00

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Des ouvriers de Shibani Inwear manifestent devant le ministère du Travail

Le ministre du Travail, Jean-François Chaumière, était prévenu. Les licenciés de Shibani Inwear sont furieux. Comme prévu ce 16 mars, ils ont manifesté contre leur révocation devant les locaux du dit ministère.

Ils étaient quelque 200 ouvriers à s’être réunis pour la manifestation, qui s’est tenue de 11h10 à 14h30 devant la Victoria House, bâtiment abritant le ministère du Travail. Furieux, les licenciés réclament au ministère du Travail que des indemnités leur soient payées.

Des membres de la Special Supporting Unit (SSU) ont même été dépêchés sur les lieux. «La SSU s’est déplacée pour évacuer des dames qui essayaient de pénétrer de force le ministère pour aller à la rencontre du ministre», explique un policier. «Nous, nous ne sommes là que pour maintenir l’ordre et empêcher tout risque de dérapage», dit-il.

«Nous déplorons la présence de la SSU, munie de fusils. Nous ne sommes pas des voleurs, nous ne faisons que revendiquer nos droits. Ce n’était pas nécessaire de venir équiper d’armes», s’insurge une manifestante.

Pour rappel, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), au nom des licenciés de Shibani Inwear et celui des autres employés du secteur privé, a sollicité une rencontre avec le ministre Chaumière à deux reprises. Mais à ce jour, Jean-François Chaumière n’a accepté aucun entretien avec le CTSP.
 
A la place, il a délégué deux de ses officiers pour dialoguer avec les syndicalistes. Toutefois, ces derniers, n’ont obtenu aucun motif de satisfaction de cette réunion. «Ils se sont contentés d’expliquer les nouvelles lois du travail à nouveau», affirme Reaz Chuttoo, président du Fron Travayer Sekter Privé, et animateur de la manifestation de ce 16 mars devant la Victoria House.

«Nous avons fait une proposition au ministre du Travail: donner immédiatement à chaque licencié de Shibani Rs 36 000, représentant le total de l’allocation de Rs 3 000 mensuelles qui leur sont allouées sous le workfare programme pour une période de 12 mois», confie Reaz Chuttoo. «C’est un ‘‘interim cash support’’, en attendant que nous parvenons à faire amender la loi de manière satisfaisante. Les débats doivent continuer. Aussi, quand la loi sera amendée, nous demandons que son application prenne effet à partir du 2 février dernier», poursuit-il.

Interrogé pour savoir quelles pourraient être les raisons derrière le refus de Jean-François Chaumière à rencontrer la CTSP, Reaz Chuttoo allègue que c’est «parce qu’il sait que tout ce qu’il dit est un mensonge». Et d’ajouter, «il tient une langue de bois vis-à-vis de la masse ouvrière».

Voir la video de la  manifestation.