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Des ONG inquiètes de ne pas réussir à faire face à la famine au Sahel

23 avril 2012, 00:00

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Des ONG inquiètes de ne pas réussir à faire face à la famine au Sahel

Selon les Nations unies, plus de 23 millions de personnes pourraient être touchées par une crise alimentaire au Niger, au Tchad, au Mali, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Sénégal, frappés par de mauvaises récoltes l''''an dernier.

Plusieurs organisations humanitaires internationales, dont Action contre la faim et Oxfam, ont lancé, ce lundi 23 avril, un cri d''alarme contre le risque d''une grave famine au Sahel, qui pourrait toucher des millions de personnes si les fonds promis ne sont pas versés.

A ce jour, Action contre la faim, Oxfam, Save the Children et World Vision ont réussi à mobiliser moins du tiers de leurs besoins de financement pour les prochains mois, soit 52 millions de dollars sur près de 250 millions nécessaires, indiquent ces ONG qui fournissent une aide d''urgence à six millions de personnes dans la région. Faute de financement, elles devront réduire "significativement" leurs programmes d''aide, privant ainsi plus de deux millions de personnes d''une assistance essentielle.

Selon les Nations unies, plus de 23 millions de personnes pourraient être touchées par une crise alimentaire au Niger, au Tchad, au Mali, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Sénégal, frappés par de mauvaises récoltes l''an dernier. Dans de nombreuses zones de la bande sahélienne, les ONG disent avoir déjà constaté une augmentation des taux de malnutrition. Au Tchad, dans la région de Kanem, le taux de malnutrition sévère dépasse déjà le seuil d''urgence de 15 %, indique la représentante régionale d''ACF en Afrique de l''Ouest.

En Mauritanie, "nous avons vu des femmes contraintes de rechercher des graines de céréales dans les fourmilières pour survivre", ajoute Steve Cockburn, responsable régional à Oxfam. "Nous sommes prêts à apporter de l''aide à des millions de personnes, mais le temps est compté pour l''exécution des programmes avant que la crise n''atteigne son paroxysme, et les financements sont donc urgemment nécessaires", souligne M. Cockburn, qui appelle l''ONU à organiser "une conférence des donateurs dès que possible" afin de ne pas priver d''aide les quinze millions de personnes qui risquent d''être touchées par la famine au Sahel.

Source : Le Monde.fr