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Des Mauriciennes se rendent à l’île de la Réunion pour se faire avorter

30 mai 2009, 00:00

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Des Mauriciennes se rendent à l’île de la Réunion pour se faire avorter

La loi de 1838 stipule que l’avortement est illégal à Maurice. Bien que de nombreuses femmes y aient recours en cachette à Maurice, certaines, ayant plus de moyens, préfèreraient se rendre à la Réunion, pour avorter.

Elles sont quelques-unes, chaque année, à se déplacer sur l’île voisine pour se faire avorter. Car, la loi, qui y est en vigueur, autorise les praticiens réunionnais à réaliser des avortements sur des étrangères.

 Le Dr Wong-Ten-Yuen, responsable de la société de gynécologie de Maurice, est d’avis que ces femmes se font avorter à la Réunion, parce que «c’est un gage de sécurité, avec des médecins qui ont une bonne réputation».

 

De son côté, un gynécologue réunionnais, le Dr Edouard Kauffman, confie que la plupart des avortements pratiqués sur des Mauriciennes sont de nature «thérapeutiques», dont, souvent, des «cas de malformations». Dans ce genre de cas, l’avortement est nommé «interruption médicale de grossesse» (IMG).

Mais c’est peut-être la contrainte financière qui explique que les Mauriciennes, qui vont se faire avorter à l’île sœur, sont peu nombreuses. Car, la Sécurité sociale de la Réunion ne peut rien pour les étrangers. Dans ce sens, les Mauriciennes doivent débourser des sommes faramineuses pour interrompre leur grossesse.

En fait, le mode de facturation pour les étrangers à la Réunion est différent. Une interruption volontaire de grossesse (IVG) peut coûter 799 euros pour une Mauricienne. Alors que pour une Réunionnaise, le montant est d’environ 286 euros. De plus, cette dernière pourra se faire rembourser par la suite.

En ce qui concerne les IMG, les Mauriciennes qui y ont recours à l’île sœur doivent dépocher 1 742 euros pour deux jours d’hospitalisation, excluant le prix de la pilule abortive, le billet d’avion, ainsi que les quatre jours minimum de séjour pour la réalisation de cette intervention.

Selon Marie Payrard, journaliste réunionnaise, «c’est une forme de double peine pour ces femmes qui payent très cher le prix de la sécurité et de la discrétion». (Lire son article)


(Source: Journal de l’île de la Réunion)
(Photo:source www.quebecsolidaire.net)