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Des forces vives du village de Dubreuil lancent un ultimatum au gouvernement

9 janvier 2010, 00:00

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Des forces vives du village de Dubreuil lancent un ultimatum au gouvernement

Ces forces vives dressent un long réquisitoire contre le gouvernement et plus particulièrement contre Rama Sithanen.

Les promesses non-tenues du ministre des Finances, Rama Sithanen, les activités malsaines de certains agents politiques sur le terrain et certaines pratiques du Trust Fund et de certaines ONG au fonctionnement douteux exaspèrent les forces vives de Dubreuil. Ces travailleurs sociaux dénoncent l’indifférence du gouvernement et comptent résolument rétablir la situation afin que les défavorisés, lésés de leurs droits aux quatre coins de l’île, bénéficient des aides promises par le gouvernement. Ils donnent au gouvernement jusqu’au mardi prochain pour inverser la tendance. Autrement, ils menacent d’organiser une grève de la faim avec des personnes vulnérables du pays.

Ravi Bhayraw, conseiller du village de Dubreuil, fustige le ministre des Finances pour des promesses qu’il n’aurait pas tenues. «Rama Sithanen nous a mené en bateau. Nous avons eu une rencontre avec lui le 22 décembre. Il a pris l’initiative en disant que les gens allaient être dédommagés mais nous ne voyons rien venir», affirme-t-il.

Le porte-parole des forces vives de Dubreuil s’en est également pris au Trust Fund. «Cette institution n’a plus d’indépendance. Le ministre des Finances a également promis qu’un audit personnel aura lieu à Dubreuil. Mais à plus d’un mois de cette déclaration, rien n’a été fait. Nous ne savons pas sur quels critères le Trust Fund engage les ONG pour travailler. Certaines d’entre elles pratiquent des détournements de fonds. Quand j’ai cherché des éclaircissements auprès des gens du Trust Fund, ils étaient incapables de me répondre. Il y a plusieurs personnes de différentes régions qui nous ont fait part des problèmes du même genre. Je pense personnellement qu’il faudra dissoudre le conseil d’administration du Trust Fund parce qu’il est trop trempé dans des cas douteux», déclare Ravi Bhayraw.

«Je fais un appel au Premier ministre et au ministre des Finances, s’ils se disent vraiment du côté des défavorisés qu’il n’y ait pas de politisation ni de copinage dans le travail social», déclare le conseiller de village. Le ministre des Finances a effectivement déclaré que Rs 160 millions ont été votées pour ces personnes. «Ce sont les gros requins qui en profitent et les malheureux demeurent malheureux, je lance donc un appel au Premier ministre. Donnez à ceux qui méritent», affirme-t-il.
Devant une telle situation, Ravi Bhayraw hausse le ton et lance un défi au Premier ministre et au ministre des Finances. «Si d’ici mardi 12 janvier à midi, rien n’est fait pour éclairer la situation, nous allons descendre dans la rue, entamer une grève de la faim au Jardin de la Compagnie à Port-Louis, que ce soit légal ou pas», menace-t-il. «Nous en assumerons pleinement les conséquences. Si les autorités n’agissent pas nous allons le faire. Nous allons rassembler toutes ces personnes qui se trouvent dans la même situation des quatre coins l’île. Notre but, c’est de travailler en accord dans la paix et comme les personnes civilisées. Nous n’accepterons jamais que les gens viennent faire de la politique sur la tête des malheureux, nous ne transigerons pas là-dessus», conclut-il.