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Des diplomates de l'UE espionnés par des Chinois avant le G20

10 décembre 2013, 11:36

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Des diplomates de l'UE espionnés par des Chinois avant le G20

 

Des hackers chinois ont piraté les ordinateurs de cinq ministères des Affaires étrangères avant le dernier sommet du G20, en septembre à Saint-Pétersbourg, qui a été dominé par le conflit syrien, selon FireEye, société américaine de sécurité informatique.
 
Les pirates se sont infiltrés dans les systèmes informatiques des ministères en envoyant à des membres de leur personnel des courriers électroniques intitulés par exemple "Options_militaires_américaines_en_Syrie", dont l'ouverture entraînait l'installation d'un programme malveillant.
 
Pendant une semaine, à la fin du mois d'août, FireEye est parvenue à surveiller leurs activités sur le serveur qu'ils utilisaient, mais a perdu leur trace lorsqu'ils en ont changé, peu avant le sommet. Les hackers étaient alors sur le point de dérober des données, estime la firme.
 
Les ministères visés appartiennent tous à des Etats membres de l'Union européenne, précise-t-elle, sans les nommer. Les victimes ont été informées par l'intermédiaire du département d'Etat.
 
"Le thème des attaques était l'intervention militaire américaine en Syrie", a déclaré Nart Villeneuve, l'un des six chercheurs de FireEye ayant travaillé sur le sujet.
 
"Cela suggère quelque chose d'un peu plus important qu'une atteinte à la propriété intellectuelle (...) L'intention était de s'en prendre à ceux qui étaient impliqués dans le G20", a-t-il poursuivi, se disant convaincu, sur la foi de données techniques et linguistiques, que les hackers étaient chinois.
 
Lors du sommet de Saint-Pétersbourg, plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement européens ont invité Barack Obama à différer ses projets d'intervention militaire en Syrie, en représailles au bombardement chimique du 21 août dans la banlieue de Damas.