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Des autoroutes d’eau potables à Mayotte

3 septembre 2011, 00:00

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La pénurie en eau potable frôlée au cours de la saison chaude a incité le Syndicat des eaux à lancer les travaux d’urgence pour compenser les aléas du relief mahorais qui avantagent le nord de l’île au détriment d’un sud qui continue à manquer d’eau.

Jean-Michel Cardon, directeur du Syndicat Intercommunal des Eaux de Mayotte,  appuyé par le Comité de veille qui s’était constitué en janvier, avait établi dès lors un programme de travaux d’urgence pour garantir la distribution d’eau potable aux ménages. La première tranche des travaux comprend la construction d’une station de pompage de 90 m3/h sur le site du réservoir de M’tsangamouji. Il fallait tout d’abord compenser le déficit en eau du Sud de l’île en connectant son réseau à celui du nord, où la ressource en eau est surabondante.

Cette nouvelle  station de pompage permettra de distribuer 1300 m3/jour d’eau potable à l’usine de l’Ourovéni d’où le réseau d’adduction d’eau potable desservira les communes du Sud de l’île. Et d’autre part, la pose de 13 000 m de tuyaux, toujours depuis M’tsangamouji, permettra d’acheminer l’eau vers l’usine de traitement d’eau potable de Bouyouni qui pourra ainsi alimenter le Grand Mamoudzou où se concentre la principale consommation en eau potable.

Une première tranche de 3 500 m de tuyaux est en cours de pose entre M’tsangamouji et le Carrefour de Soulou) : « nous aurons terminé au mois de novembre » estime Cyril Vincent, responsable des travaux pour la compagnie Sogéa. Le manque d’activité dans le BTP en général sur l’île lui  a permis de dégager 50% de ses effectifs chantier pour ces poses de tuyaux.

La deuxième tranche concerne la pose de 5000m de tuyaux entre le carrefour de Soulou et celui de Dzoumogné, toujours sous la responsabilité de la Sogéa, et la dernière entre le carrefour de Dzoumogné et l’usine de Bouyouni, soit 5000 m, marché remporté par l’entreprise Colas qui attend pour commencer que le navire chargé de tuyaux arrive à Longoni.

Ce vaste  chantier coute pour l’instant 6 millions d’euros sur l’année, « pour une enveloppe de départ de 14 millions d’euros, sur laquelle le Conseil général devait participer à hauteur de 3 millions d’euros, dans le cadre du Contrat de projet.
Mais la  population de M’tsangamouji s’inquiète  et estime qu’on  est en train de voler les richesses de cette commune du Nord .  Réponse des autorités : on  ne fait que transporter la ressource là où elle existe vers les endroits de Mayotte qui en sont dépourvus. D’autant  qu’aucune  augmentation des tarifs de l’eau ‘est prévue.

Le programme d’urgence comprend également la construction de 9 forages alors que 13 sont en activité actuellement, avec la mise en services de ceux de Bouyouni et Gouloué, la réalisation d’une 3ème retenue collinaire, la normalisation des réseaux de Petite-Terre, les plus anciens de l’île, donc les plus sujet aux fuites.

Source : Malango Actualité