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Des associations rendent hommage aux femmes décédées des suites d’un avortement

4 juin 2012, 00:00

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Des associations rendent hommage aux femmes décédées des suites d’un avortement

Le Front Commun en faveur Criminal Code Amendment Bill a rendu hommage aux Mauriciennes connues et inconnues qui sont mortes à la suite d’un avortement, ce dimanche 3 juin, à Rose-Hill. Ce collectif demande aux parlementaires de voter en faveur du projet de loi.

Le gouvernement a franchi un grand pas contre la discrimination envers les femmes. C’est l’avis des membres du Front Commun en faveur du Criminal Code Amendment Bill. Ils se sont réunis, ce dimanche 3 juin, au monument des travailleurs inconnus, à Rose-Hill, pour rendre hommage aux Mauriciennes, connues et inconnues, décédées suite à un avortement.

Ce front commun regroupe des associations militant pour la cause féminine de même que des syndicats. Ils étaient nombreux à donner leur avis sur la législation de l’avortement dans certains cas spécifiques. Lindsey Collen, porte-parole de ce Front, a expliqué les raisons pour lesquelles les membres de ce collectif ont choisi de rendre hommage devant ce monument. « C’est très symbolique de tenir un tel événement devant ce monument, car parmi ces travailleurs inconnus décédés figurent des femmes qui ont avorté », souligne-t-elle.

Marie Noëlle Elissac Foy de Women in Networking (WIN) est d’avis que ce débat concerne avant tout la santé de la femme. « Nous avons observé, lors des débats au Parlement, un ton respectueux et d’un très bon niveau entre les parlementaires. C’est également la fin d’une discrimination envers les femmes qui date de 1938, soit depuis que la loi interdisant l’avortement a été introduite à Maurice », explique-t-elle. Elle ajoute que ce sont les parlementaires qui représentent la voix des citoyens. Cela au-delà de l’aspect religieux de ce problème.

Pour Jane Ragoo, porte-parole de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), il est grand temps pour la population d’évoluer. « Une femme est apte à prendre des décisions qui concernent son propre corps. Nous sommes tout à fait solidaires avec le combat pour la législation de l’avortement », souligne la syndicaliste.

La réunion s’est clôturée avec des bougies allumées autour du monument en mémoire de celles qui sont mortes à la suite d’un avortement clandestin.