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Début d’éradication des pikan loulou

30 mai 2013, 10:33

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Début d’éradication des pikan loulou
Pikan lolou. Qui ne connaît pas cette plante, et qui n’a jamais ressenti les effets de ses longues épines ? Acacia niloticca de son nom scientifique est une plante qui a été importée d’Afrique. Elle a fait son entrée à Rodrigues en 1977, dans le but de donner une couverture végétale à une île qui passait par une grande période de sècheresse.
 
Aujourd’hui, elle est devenue une nuisance que les autorités locales veulent éradiquer. Une expérience pilote en ce sens est actuellement en cours à Montagne Plate dans la région Ouest de l’île.
 
Rien ne pousse sous les pikan loulou. Le système qui a été adopté par les autorités locales vise justement à tuer la plante pour favoriser la pousse de la végétation dans la lutte contre l’érosion.
 
La technique consiste à établir une tranchée autour du tronc de la plante et à appliquer un herbicide sur la surface découverte. Après trois jours l’arbre commence à perdre ses feuilles avant de mourir un mois plus tard. Ce phénomène va permettre à la lumière de trouver le passage nécessaire pour donner la liberté à d’autres végétations. L’expérience réalisée sur 400 arbres à Montagne Plate a été concluante. La commission de l’environnement et des bois et forêt compte poursuivre le travail dans la même veine. «Nous voulons éliminer le pikan loulou pour planter d’autres espèces d’arbres endémiques et fruitiers. Nous allons dans un second temps impliquer la population dans le projet en lui montrant la technique nécessaire », déclare le commissaire Richard Payendee.
 
Il annonce également qu’à la prochaine saison de fermeture de la pêche aux ourites, le 1er aout prochain, des équipements de protection seront remis aux pêcheurs pour qu’ils participent à cette campagne d’éradication de pikan loulou.
 
Selon le Technical Officer Alain Perrine, le moment le mieux choisi pour exécuter cet exercice serait pendant la floraison des pikan loulou et la saison des pluies. C’est une technique qui comporte plusieurs avantages, selon lui. Entre autres, «on n’est pas obligé de couper les arbres pour commencer à planter d’autres espèces sous leur frondaison».