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Darfour : plus de 500 morts dans des violences depuis janvier

26 février 2013, 00:00

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Darfour : plus de 500 morts dans des violences depuis janvier

 

Au moins 500 personnes ont été tuées et près de 900 autres blessées depuis début janvier dans des affrontements entre tribus arabes dans une zone de mines d’or au Darfour, a affirmé lundi 25 février Adam Sheikha, un député de cette région de l’ouest du Soudan.

Ce bilan est bien plus élevé que ceux communiqués jusqu’à présent sur les combats entre les tribus des Rezeigat et des Beni Hussein pour le contrôle de mines d’or dans la région de Jebel Amir, dans le Darfour-Nord, et ne concerne que la seconde tribu, à laquelle appartient M. Sheikha.


Ces récentes violences illustrent le changement de nature du conflit au Darfour, qui commémore mardi le dixième anniversaire du début d’un soulèvement de tribus noires contre le pouvoir central de Khartoum, dominé par les Arabes. La semaine dernière, un haut responsable du Darfour, Eltigani Seisi, avait déclaré à l’AFP que le «problème majeur» de la région, dix ans après le début de la guerre civile, n’était plus les attaques rebelles mais la «violence ethnique» comme celle en cours au Jebel Amir.


PLUS DE 200 000 PERSONNES DÉPLACÉES


«Le nombre de martyrs (pour la période) du 6 janvier au 23 février est de 510, dont des femmes et des enfants. Et 865 autres personnes ont été blessées», a déclaré M. Sheikha, précisant que toutes ces victimes faisaient partie de la tribu des Beni Hussein. Le nombre de victimes au sein des Rezeigat est pour le moment inconnu. Aucun responsable de cette tribu n’a pu être joint pour le moment.


Depuis le début de l’année, 68 villages ont été entièrement brûlés et 120 en partie incendiés, et des femmes ont été violées, a précisé M. Sheikha, député de la circonscription d’El-Sireaf, où les combats ont eu lieu, et membre du parti du Congrès national, le parti du président Omar El-Béchir.


Il a également estimé que près de 20 000 familles avaient été déplacées, soit près de 200 000 personnes. L’ONU avait indiqué fin janvier que plus de 100 000 personnes avaient été poussées à la fuite ou fortement affectées par les violences au Jebel Amir, venant s’ajouter au 1,4 million de déplacés toujours bloqués dans des camps au Darfour.