Publicité

Dans un rapport : La Banque centrale « recadre » Ali Mansoor sur le déficit du compte courant

1 septembre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Dans un rapport : La Banque centrale « recadre » Ali Mansoor sur le déficit du compte courant

Quand la Banque de Maurice « recadre » le Secrétaire financier, Ali Mansoor. Cela aurait constitué une situation plutôt insolite, si cela ne risquait pas de mettre en péril l’économie mauricienne.

Dans sa dernière livraison du Financial Stability Report sur les risques systémiques pour notre environnement financier, donc économique, la Banque de Maurice évoque le problème chronique du déficit du compte courant. C’est, sommairement, la totalité des rentrées de devises à travers la zone franche et le tourisme, entre autres, qui nous permet de payer nos importations, dont l’alimentation et les matières premières pour notre industrie.

Or, lors de la rencontre du jeudi 25 août entre, d’une part, les exportateurs de la Mauritius Exports Association et, d’autre part, le gouverneur de la Banque centrale, Rundheersing Bheenick, et le Secrétaire financier, Ali Mansoor, ce dernier avait déclaré devant une assistance ébahie que le déficit chronique du compte courant n’était pas un vrai problème aussi longtemps que Maurice pourra financer ce déficit par du "Foreign Direct Investment" et non par des emprunts en devises.

Cependant, après de belles années au niveau des flux de capitaux étrangers, la source semble se tarir. Les observateurs notent que le temps des Rs 13,5 milliards d’investissements directs étrangers, des années 2007 et 2008, semble bien révolu. Tout comme celui des Rs 14 milliards de capitaux étrangers de 2010. En 2011, Maurice est à peine à Rs 1,3 milliards, pour le moment. En théorie, Ali Mansoor a raison : le FDI cela peut servir à financer le déficit de la balance du compte courant. Mais seulement quand il y en a.

Ce que confirme la Banque de Maurice dans sa conclusion du Financial Stability Report : « A 4,5 % du produit intérieur brut, le déficit du compte courant n’apparaît pas comme une source de déséquilibre majeure. Toutefois, le flux de FDI s’est réduit drastiquement au cours du premier trimestre de 2011, et si cette tendance persiste, le financement du déficit du compte courant pourrait devenir une source d’inquiétude à cause de ses implications sur le taux de change de la roupie. Heureusement le niveau de réserves d’actifs internationaux est à un niveau confortable représentant plus de 7 mois d’importation », conclut la Banque de Maurice à ce sujet.