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Dans un hôpital à Londres: «J’ai regardé ma femme mourir d’une manière atroce»

1 mars 2014, 00:13

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Dans un hôpital à Londres: «J’ai regardé ma femme mourir d’une manière atroce»

Ahamud Etwaree, un Mauricien établi en Angleterre s’est rendu à la Haute cour de Londres pour recevoir une compensation du trust du Croydon University Hospital. Cela, après la mort de sa femme suivant son accouchement. Mais, selon l’édition en ligne du journal London Evening Standard, il compte bien savoir qui est responsable de la mort de sa femme. 

 
Rosida Etwaree, 45 ans, n’a jamais pu tenir dans ses bras ses deux filles, Nabilah et Nuha, des jumelles. Elle a été victime d’une grave hémorragie peu après son accouchement par césarienne dans cet hôpital londonien. Et il ne s’agit pas là du seul cas enregistré dans cet établissement.  Deux autres femmes y sont mortes en salle de maternité durant cette année-là, soit en 2010.
 
C’est ainsi que le Crown Prosecution Service se trouve face au dossier soumis par la police après enquête sur les manquements allégués dans cet hôpital. Et il est question de poursuivre l’établissement pour homicide involontaire.
 

 «Je ne vais jamais oublier la souffrance qu’elle a endurée»

 
Pour ajouter au malheur d’Ahamud, Nabilah, sa petite fille, est morte des suites de problèmes cardiaques deux ans plus tard. Elle a rejoint sa mère dans la même tombe. Et Ahamud a, lui, laissé tomber son travail de chauffeur de camion pour s’occuper de ses cinq autres enfants.
 
«Je ne vais jamais oublier la souffrance qu’elle a endurée avant de mourir, a confié Ahamud, dans le journal The Times. J’ai supplié les médecins et les infirmières pour qu’ils l’aident. Mais ils semblaient penser que je m’alertais pour rien. J’ai vu ma femme mourir d’une manière atroce.»
 
Ma femme est partie, mais je vais continuer cette mission pour la justice, jusqu’à mon dernier souffle, soutient Ahamud. «Je vais chercher des réponses pour mes enfants.»
 
 «Il est presque impossible de comprendre qu’une femme en pleine santé puisse mourir de cette façon lors d’un accouchement au 21e siècle. Et lorsque deux autres femmes meurent durant cette même période dans le même établissement, cela suggère des failles dans la manière d’opérer», a pour sa part commenté l’avocate de la poursuite, Louise Forsyth.