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Dans le jardin de… Xavier de Lapeyre

23 février 2014, 12:21

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Dans le jardin de… Xavier de Lapeyre
Immersion dans l’univers d’un adepte du bonsaï, où art et rigueur s’allient dans une recherche constante d’harmonie. Et s’il faisait des émules ?
 
 

UN ART À PART ENTIÈRE

Xavier de Lapeyre en arrive à s’intéresser aux bonsaï au début de 2009, tandis qu’il fait des recherches sur la peinture traditionnelle japonaise qu’il pratique également, le sumi-e. Les images d’arbres miniatures qu’il découvre alors provoquent un déclic chez lui et l’incitent à vouloir en savoir plus. Dans un premier temps, il s’instruit par le biais de vidéos élémentaires, sur le Net, mais réalise, en discutant en ligne avec d’autres bonsaïkas (adeptes du bonsaï), qu’il fait fausse route et doit recommencer à zéro. Ce qu’il fait à partir de 2011, en augmentant graduellement la complexité des méthodes qu’il emploie. En même temps qu’il progresse, notre hôte crée un blog (http:// maubonsai.blogspot.com/) où il partage ses expériences. La prochaine étape, Xavier de Lapeyre la franchit l’année dernière en s’inscrivant à quatre e-compétitions dédiées aux bonsaï, dont une internationale, avec un jury de pros ou de semi-pros. Ces concours s’achèveront vers le mois d’avril.

 

 

FOCUS

 

Quelques pièces de la collection de Xavier de Lapeyre afin

d’apprécier l’application de différentes techniques : 

 

                    

CLÉRODENDRON 

(Clerodendrum smithianum)

HOUX MINIATURE

                                                                                                                         (Malpighia coccigera)
 
CUPHÉA
(Cuphea hyssopifolia)
 
 
BUIS DE CHINE
(Murraya paniculata)

   ROSIER MINIATURE

 

 

CRÉER UN BONSAÏ CHEZ SOI

 

Avant de tenter de réaliser un bonsaï, nous dit le bonsaïka, il importe de bien choisir le type d’arbre que l’on compte utiliser. On optera soit pour des feuillus (ficus, par ex.), des conifères (pins, par ex.), auxquels peuvent s’ajouter des plantes buissonnantes (Duranta, par ex.) et certaines succulentes telle la rose du désert (Adenium obesum). Il nous explique ensuite comment procéder :

 

Etape 1 : Les racines

 

Repérez le « tronc » qui vous intéresse chez une plante de pépinière, une branche à marcotter (voir Main Verte du 09.02.14) ou une bouture (ici, de troène de Chine/privet – Ligustrum sinense). Démêlez délicatement les racines avant de supprimer la racine pivotante (celle du milieu, qui maintient la plante en position verticale) et les racines latérales. Gardez et cultivez les racines nourricières (celles qui puisent eau et nutriments du substrat) plus proches du tronc. Plantez dans un substrat drainant (gravillons, écorce de pin, sable d’aquarium…).

 

 

Etape 2 : Formation des branches

 

Laissez les branches grandir et durcir avant de les raccourcir. La plante créera alors de nouveaux bourgeons qui se développeront à leur tour. Répétez le processus jusqu’à obtention des branches primaires, secondaires et tertiaires. Si l’on veut des branches plus grosses, il faudra les laisser pousser davantage et si l’on désire créer des courbes, c’est à ce stade que l’on ligature (procède au modelage à l’aide de fil de cuivre).

 

Etape 3 : Le rempotage

 

Au fil du temps, les racines latérales et pivotante repoussent. Il faut donc intervenir périodiquement (feuillus, tous les ans ; conifères, tous les trois à cinq ans) afin de supprimer ces dernières pour ne conserver que les nourricières.

 

Etape 4 : La ramification

 

Cette étape consiste à créer des rameaux plus fins, une fois les branches primaires, secondaires et tertiaires bien établies. Pour ce qui est des feuilles, observez le principe suivant : plus il y a de rameaux aux extrémités des branches, plus la plante devra diviser ses ressources pour produire des feuilles, ce qui permet d’en faire apparaître de plus petites.

 

Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à : julie.rivet@lexpress.mu