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Développement durable: les femmes se lancent un défi

28 mars 2013, 11:29

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Développement durable: les femmes se lancent un défi

 

La FDDSA cherche à faire de la gent féminine des acteurs à part entière dans le développement. Un défi qui risque d’être difficile à réaliser.
 

«La contribution des femmes dans le développement durable est déterminante», a souligné Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI) à Mahajanga hier, mercredi 27 mars. En effet, les femmes ont décidé de prendre le taureau par les cornes. La plate-forme nationale malgache «Femmes, développement durable et sécurité alimentaire» (FDDSA) vient de voir le jour, et a été présentée à la famille de la COI et les partenaires techniques et financiers.
 

«Les femmes sont majoritaires à Madagascar. Nous sommes incontournables si nous voulons atteindre le développement durable du pays, et mener la lutte contre l’insécurité alimentaire. Malheureusement, les femmes malgaches font face à des contraintes considérables. Cette plate-forme leur donnera plus de visibilité et leur permettra de saisir les opportunités qui existent. L’accès devrait également être plus facile», a expliqué Ambinintsoa Lucie Noasilalaonomenjanahary, la présidente de la plate-forme.
 

Selon ces témoignages, certaines femmes ont par exemple un terrain, mais pas les moyens de l’exploiter. D’autres pratiquent pour leur part l’agriculture et ont un rendement important, mais n’arrivent pas à trouver un marché intéressant pour écouler les produits.
 

«Nous vivons dans un cercle vicieux. La famille vit de la production agricole. Comme le rendement est faible, elle est obligée de recourir à l’emprunt qu’elle devra rembourser par des produits. L’intérêt est deux fois plus élevé que la somme empruntée. Les femmes sont celles qui souffrent de cette situation», a témoigné Voahangy Rasolonirina, membre de la Plateforme et habitant à Morondava.
 

Dans le court terme, la FDDSA va essayer d’identifier quatre projets à développer dans quatre régions différentes. Ceux-ci vont bénéficier de l’appui de la COI. Le secrétaire général de la COI a cependant été ferme. «Il faut travailler sur des projets précis et concrets. Il faut trouver des exploitations et en faire des projets pilotes. Vous n’avez pas besoin de faire appel à des experts étrangers, il faut apporter votre savoir faire. Nous avons besoin de résultats concrets qu’on puisse dupliquer», a-t-il recommandé.