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Détournement de mineure : Le prof déjà condamné à verser Rs 500 000 à son élève

8 octobre 2010, 00:00

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Un enseignant condamné à deux ans de prison pour relations sexuelles avec son élève de 15 ans avait déjà été reconnu coupable au civil. La cour l’avait sommé, il y a un an, à verser un demi-million de roupies à l’adolescente.

Cet enseignant de comptabilité de 49 ans, a été condamné par la cour intermédiaire, mercredi, à deux ans de prison pour avoir eu des rapports sexuels, en 2005, avec son élève alors âgée de 15 ans. Les proches de la jeune fille lui ont servi du papier timbré en 2007 pour lui ôter l’envie de harceler celle-ci après qu’il l’a contrainte de fuguer avec lui. Menaçant, par la même, de lui réclamer des dommages de Rs 1 million s’il s’approchait d’elle. 

Comme le prof ne cessait de la poursuivre de ses assiduités, les parents l’ont poursuivi au civil et ont obtenu gain de cause à la cour. Il a été contraint de verser un demi-million de roupies à son ancienne élève pour tout le préjudice qu’il lui a causé, alors qu’il prétendait être fou amoureux d’elle.

Le verdict est tombé il y a près d’un an et il a déjà versé plus de la moitié de cette somme. «Il lui restait à payer la somme restante. S’il va en prison, on va devoir faire une croix dessus», estime le beau-frère de la victime.

Me Ashley Hurranghee, avocat de la jeune fille dans le procès au civil, lui, est satisfait du jugement rendu par la magistrate Renouka Dabee dans l’affaire de détournement de mineure. «C’est un signal fort aux enseignants qui volent l’innocence de leurs élèves», lâche-t-il.

La liaison entre l’enseignant et son élève ont fait les choux gras de la presse en 2006. Début février 2006, quant elle a porté plainte contre lui pour détournement de mineure, cet ancien conseiller de village déclarait : «Il n''''y avait pas de sexe, rien que de l''amour

Sa femme, par contre, confiait qu’elle était parfaitement au courant du fait que son mari a eu le coup de foudre pour son élève après que celle-ci a commencé à prendre des leçons particulières à la maison. L’épouse était allée jusqu’à tenter de convaincre ses parents qu’elle devrait venir vivre sous son toit. Jusqu’à accepter un ménage à trois.

De son côté, la jeune fille déclarait : «Mo pas ti kontan li. Li fine reussi convaincre mwa sorti are li Kuma line fer ? Line dire mwa li pou suicidé. Mo fine éna frayeur tention li mort et sa retourne kont mwa

A l’époque, l''enseignant était abattu. Il estimait que ce sont ses proches qui l''ont forcé à le dénoncer. «Li fine dire mwa li content mwa, mone dire li sa pas bon, mo madam fine koz ar li. Mais mone laisse mwa transporté. Mone trempé ladan», disait-il.

En cour, il a changé de discours, disant que la fille en voulait à son argent et qu’il ne pouvait logiquement avoir des rapports sexuels, étant impuissant pour cause de diabète. La cour de ne l’a pas cru, estimant qu’il a bel et bien berné son élève en l’emmenant dans un campement à Grand-Baie tout en falsifiant le registre de présence du collège où il travaillait et qu’elle fréquentait.

Après sa plainte contre lui, la fille a fugué avec lui avant de se décider à le quitter pour de bon. Une plainte au civil a été logée par l’avouée Nandah Hurhangee et l’enseignant contraint à la démission après ses vingt-sept ans de service.