Publicité

Détournement de mineure : Cehl Meeah disculpé par le père de la fille de la chambre 216

29 février 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Détournement de mineure : Cehl Meeah disculpé par le père de la fille de la chambre 216

Coup de théâtre en cour intermédiaire.  Le père de l’adolescente qui avait accusé le député d’avoir hébergé celle-ci à l’hôtel Victoria sans sa permission, a fini par se rétracter. Il l’a plutôt qualifié de « sauveur » à la barre des témoins ce mercredi 29 février.

C’est la deuxième fois en une semaine que Cehl Meeah est disculpé dans un procès. Après l’affaire du hold-up du magasin Ghanty, le député du Front Solidarité Mauricienne (FSM) a été « innocenté » par le père de « Shenaz » ce mercredi 29 février dans l’affaire de la chambre 216.

Alors qu’il avait porté plainte contre Cehl Meeah en juillet 2010 pour avoir payé un séjour à l’hôtel Victoria à sa fille, à l’époque mineure, sans sa permission, Mamade Abdool Careem est, cette fois, venu dire que le député a « sauvé » son enfant du suicide. Celle-ci faisait une dépression après que son petit ami l’ait quitté et au lieu de se rendre à Rodrigues avec des amis comme elle le lui avait prétendu, elle était partie se changer les idées dans cet établissement cinq-étoiles de Pointe-aux-Piments.

Mamade Abdool Careem a expliqué à la cour qu’il a été  « manipulé » par l’agent politique Raffick Goolfee afin de consigner cette déposition. En fin de compte, dit-il, Cehl Meeah n’a fait qu’éviter que sa fille ne se donne la mort. Il rejoint ainsi la déposition faite par le député, peu après son arrestation pour détournement de mineure, pour expliquer pourquoi il a décidé d’envoyer cette fille à l’hôtel sans le consentement de ses parents. Aux dires de Cehl Meeah, il a voulu la « protéger ».

Face à ce revirement de situation, la magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen a fait part de son intention d’intenter des poursuites contre Mamade Abdool Careem pour parjure. Le ministère public fera également connaître sa position à l’appel du procès le 29 mars quand à la marche à suivre, son témoin à charge ayant changé de version.

Cinq témoins ont été appelés à la barre, dont le père de l’adolescente, un enquêteur et trois membres du personnel de l’établissement hôtelier.