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Désintoxication : dialogue de sourds entre les travailleurs sociaux et l’Etat sur la méthadone

6 mars 2011, 00:00

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Désintoxication : dialogue de sourds entre les travailleurs sociaux et l’Etat sur la méthadone

Les travailleurs sociaux déplorent un manque de suivi dans le cadre de la campagne du traitement de méthadone auprès des toxicomanes. Au même moment, l’Etat annonce un programme de thérapie dans les centres de réhabilitation et les prisons.

Il semble qu’il ait un manque de communication entre les travailleurs sociaux et l’Etat. Alors que les travailleurs sociaux maintiennent qu’il y a une absence de prise en charge des toxicomanes, traités à la méthadone, l’Etat annonce la mise sur pied d’un centre d’initiation à la thérapie de substitution dans les centres de réhabilitation et les prisons.

Le vendredi 4 mars, les animateurs de Lacaz A ont dénoncé un manque de suivi psychosocial, qui permettrait aux patients à se réinsérer dans la société. Pour Cadress Renghen, travailleur social à Lacaz A, il ne suffit pas de revoir la distribution de méthadone, mais bien de prendre en considération le suivi de ces patients. « La distribution de méthadone nécessite un grand investissement, que nous avait promis le ministère de la Santé. Nous leur avons fait confiance, mais malheureusement nous avons dû débourser de notre poche pour pouvoir mener à bien notre combat », soutient le travailleur social.

« Cela fait plus d’un an que nous sommes dans l’attente de trouver un consensus avec le ministère de la Santé et nous avons été obligés d’interrompre nos actions », souligne Cadress Renghen.

« Nous saluons l’initiative du gouvernement de revoir la distribution de méthadone dans les prisons, mais il n’empêche que le suivi psychosocial auprès des toxicomanes présents dans les centres de réhabilitation restent notre plus gros soucis », affirme Dany Philippe, travailleur social et membre du Mouvement Anti Drogue (MAD).

Le programme de désintoxication à la méthadone a été lancé en novembre 2006. Le but étant de réduire le risque de transmission du VIH/Sida par voie intraveineuse et pour encourager les personnes dépendantes de la drogue de décrocher.

« Certes nous avons interrompu notre distribution de méthadone dans les centres de réhabilitation, mais nous avons toujours 86 personnes dont nous devons toujours nous occuper », souligne Cadress Renghen.
Du côté du ministère de la Santé, on explique que la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers  (Natresa) est disposé à financer Lakaz A, à hauteur de Rs 20 000 par mois à partir de janvier 2011, si l’Ong lui fournit les factures.
Les responsables de Lakaz A, eux, veulent toujours savoir, ce qu’il en est pour les dépenses encourues durant l’année 2010.