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Démocratisation de l’économie: «fausse promesse du gouvernement» selon les PME

30 janvier 2013, 00:00

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Démocratisation de l’économie: «fausse promesse du gouvernement» selon les PME

Les petites et moyennes entreprises (PME), réunies au sein de la fédération des chambres de commerce, disent être sur la corde raide. La raison: un climat d’affaires qui ne favorise pas les PME et «le flop» du plan de démocratisation de l’économie. Les promesses ont été sans suite, selon elles.

«Nous attendons toujours que le gouvernement adopte des mesures en faveur de la démocratisation de l’économie. Si nous arrivons à survivre c’est par notre force de caractère mais jusqu’à quand pourra-t-on tenir ?», lance Nivedita Nathoo, gérante et fondatrice du Surya Ayurvedic Spa. Accompagnée des membres de la fédération des chambres de commerce, elle a rencontré la presse, ce mercredi 30 janvier 2013.

La femme entrepreneur affirme qu’il devient de plus en plus difficile pour les entrepreneurs de continuer à opérer. «Par exemple, cela fait plusieurs années depuis que je dirige un spa dans un hôtel. A présent, il y a un deuxième spa qui a obtenu son permis d’opération. Je ne dis pas que cela est illégal mais c’est de la concurrence déloyale puisque l’autre spa appartient à l’hôtel», affirme Nivedita Nathoo.

L’autre point qui suscite la colère chez les petits entrepreneurs, c’est le package all-inclusive que proposent certains hôtels. Shahil Ramchurn de la Hindu Business Chamber explique que ce forfait, proposé aux touristes principalement, vient tuer le commerce des petits opérateurs artisanaux.

«L’hôtel propose des services complets et le client n’éprouve pas le besoin de se rendre chez d’autres commerçants. Non seulement une partie du folklore disparait mais nous les petits entrepreneurs ne peuvent plus travailler», affirme Shahil Ramchurn.

Ensuite, le président de la fédération des chambres de commerce, Charles Li, dénonce «l’anarchie dans les actions» du gouvernement. «D’abord, les commerçants et gérants de magasins doivent lutter contre les marchands ambulants. Puis les bijoutiers doivent lutter contre ceux qui commercialisent des bijoux dans les hypermarchés. Les gérants de restaurant également. A Maurice, tout le monde ouvre ce qu’il veut où il veut. Il n’y a pas de séparation de commerce», lance Charles Li.

Yusuf Bahadoor, vice président de l’association des commerçants de Grand-Baie déplore, lui, la passivité du ministère de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises. «Pour moi ce ministère n’a pas sa raison d’être. Il y a beaucoup d’entrepreneurs proches du gouvernement qui obtiennent des faveurs», s’insurge le représentant des petits entrepreneurs de Grand-Baie.