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Démission forcée : Sandhya Boygha veut que le PM lui explique en quoi elle a fauté

21 décembre 2010, 00:00

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Démission forcée : Sandhya Boygha veut que le PM lui explique en quoi elle a fauté

Sandhya Boygha, présidente démissionnaire du Conseil des districts du Nord, a sollicité une rencontre avec le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam. Elle maintient qu’elle n’a nullement fait preuve d’indiscipline.

C’est une Sandhya Boygha pleine d’allant qui était face à la presse ce matin du 21 décembre à l’hôtel St George à Port-Louis.

Celle qui est entrée dans l’histoire pour le passage le plus bref à la tête du du Conseil de districts Pamplemousses/Rivière-du-Rempart souhaite s’expliquer avec son leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam.

«J’ai un seul leader qui est le Dr Navin Ramgoolam. J’accepterai à cœur ouvert toute décision venant de sa part et je suis convaincue que ce n’est pas le verdict final.»

L’ex-présidente du Conseil de districts du Nord trouve chagrinant qu’on ne lui ait pas donné l’occasion de s’exprimer, ajoutant qu’elle est une Die Hard du Parti travailliste auquel elle restera toujours fidèle.

Et ce malgré la «triste nouvelle» qu’elle a reçue hier lundi 20 décembre, dans une lettre signée Deva Virahsawmy, secrétaire général du Ptr.

«Je sais que mon leader est quelqu’un de très ouvert et j’ai demandé à le voir même si ce n’est que pour cinq minutes car je maintiens que je n’ai nullement fauté. A aucun moment, on ne m’a demandé de step down, chose qu’on m’a pourtant déjà demandé de faire lors de deux précédentes élections et que j’ai fait sans aucun problème», a-t-elle déclaré.

«Là aussi, je précise que c’est écrit dans la lettre que j’ai été suspendue de l’exécutif du Parti travailliste et non pas du parti en lui-même», avance-t-elle.

Rappelons que Sandhya Boygha a été élue à la tête du Conseil de districts de Pamplemousses/Rivière-du-Rempart, le vendredi 17 décembre dernier à une majorité de 19 voix contre 16 face à Sanjeev Chengappa Naidu, avant d’être priée de se retirer de ses fonctions hier, lundi 20 décembre.

Lors de ce point de presse, Sandhya Boygha, a tenu à apporter des précisions sur la journée fatidique d’hier.
Elle avance qu’elle a soumis volontairement sa démission comme présidente du Conseil des districts du Nord, au Chief Executive du Conseil, suite à des raisons de santé.

«C’est sur avis médical que j’ai décidé de me retirer de mes fonctions. Mon admission en clinique vendredi dernier a fait que je n’ai pu être présente aux fonctions du week-end. Le médecin a diagnostiqué un saignement au cerveau», souligne-t-elle.

En outre, elle précise qu’elle a aussi reçu une lettre signée Hervé Aimée, le ministre des Administrations régionales.

Même si Sandhya Boygha avance que ce dernier a le droit de la révoquer, elle dit déplorer toutefois la manière de faire.

«La procédure veut qu’une motion de blâme soit débattue lors d’un Full Council. Mais rien de tel n’a eu lieu. Et je demande aussi au ministre de consulter la loi. Pour en revenir à la lettre signée par les 21 conseillers, c’est tellement facile à faire. Tout le monde peut signer», soutient-elle.

Pour cette cette mère de deux enfants de 5 ans et 8 ans, qui exerce également comme Business & Training Consultant, la pression est déjà loin derrière, car toujours selon elle, les propos tenus dans la presse apportent un éclaircissement sur la situation prévalant au Conseil du nord.

«Ma carrière dans la politique ne s’arrête pas là et je pense aussi à un faire un troisième bébé», a-t-elle conclu.