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Démantèlement d’un réseau de faux passeports français impliquant des citoyens comoriens

7 février 2012, 00:00

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Démantèlement d’un réseau de faux passeports français impliquant des citoyens comoriens

Le Passport and Immigration Office enquête sur un réseau de Comoriens qui utilisaient d’authentiques passeports français et qui transitaient par Plaisance avant de rejoindre Paris. Quatre personnes ont été arrêtées. Cela ressemble à une affaire similaire, impliquant des Chinois, révélée en 2007.

La police mauricienne vient de mettre à jour un réseau de faux passeports français impliquant des ressortissants des Comores. Toute l’affaire a été révélée ce dimanche 5 février lorsque les autorités françaises ont déporté un dénommé Ahamada Oirfane, 24 ans, de l’aéroport d’Orly, à Paris.

Le jeune homme voyageait avec un authentique passeport français mais il avait tout bonnement remplacé la photo du titulaire avec la sienne. Le pot aux roses a été découvert par les services de l’immigration en France et il a été redirigé vers Maurice car c’est par Plaisance qu’il a transité.

L’enquête ouverte par le Passport and Immigration Office (PIO) a révélé que l’indélicat est arrivé à Maurice le 27 janvier et qu’il est resté dans l’île une semaine durant, avant de mettre le cap sur la capitale française. Des instructions ont alors été données pour passer à la loupe les passeports de tous les Comoriens embarquant pour Paris.

Coup de chance : les hommes de l’assistant commissaire de police Rajaram ont vite fait de mettre la main sur Fatima Hoisnati Ibrahima, 27 ans Fatima Abdallah, 41 ans, et Saidi Ahamada, 43 ans, alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer pour le France.

Interrogés, les trois suspects ont avoué avoir déboursé gros pour pouvoir effectuer ce voyage. Ils ont tout simplement remplacé par leurs photos celles des détenteurs ces ces passeports délivrés par les autorités françaises. Pour le PIO, un vrai travail de professionnel a été effectué car les systèmes de vérification informatique n’ont rien décelé lors des scans d’usage.

Les quatre Comoriens ont été inculpés en cour de Mahébourg de falsification de passeport et devront être déportés d’ici peu. Parallèlement, les autorités françaises devront se mettre sur la piste des vrais titulaires de ces passeports.

Ce n’est pas la première fois que ce genre de pratique est mis à nue par le PIO. En 2007, des Chinois l’avaient utilisé pour se rendre en Europe. Un sergent de ce service, en l’occurrence Dalajee Hoorpah avai été condamné à 18 mois de prison pour avoir ourdi un complot avec le Hongkongais Chi Tak Wen pour permettre à deux de ses compatriotes, Zun Long Zhou et Didi Wu, de se rendre en Angleterre.

Selon la version des faits donnée par Chi Tak Wen, la combine est toute simple : il doit débarquer à Maurice et reprendre l’avion pour l’Angleterre avec le passeport modifié du Hongkongais.

L’affaire n’a été découverte que le 8 septembre de cette année-là quand les deux Chinois ont été interceptés lors des contrôles de routine. Le PIO était intrigué par l’escale fréquente de Chinois qui s’envolaient ensuite pour le Vieux continent. Cette fois, il n’a toutefois rien vu venir.