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CT Power à Albion: 25 familles d’héritiers fonciers refusent de céder leurs terres

14 mars 2013, 00:00

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CT Power à Albion: 25 familles d’héritiers fonciers refusent de céder leurs terres

Après la bataille menée par des écologistes, c’est au tour des familles, dont une partie des terres sera expropriée, de faire de la résistance. Au nombre d’une vingtaine, ces familles se disent prêtes à tout pour garder leurs biens.

«Il est hors de question de céder nos terres pour un tel projet». C’est ce qu’affirment plusieurs familles dont les Hanoomansing, Chitamun et Dassyne. Soutenues par la «Plateforme Citoyenne», elles ont rencontré la presse ce jeudi 14 mars au centre social Marie Reine de la Paix, à Port-Louis.

C’est en 2008 que ces familles ont appris, par le biais de la presse, que leurs terrains allaient être saisis sous le «compulsory acquisition» par l’Etat. Toutefois, elles contestent cette décision en Cour suprême. Mais jusqu’à présent, l’affaire a toujours été renvoyée.

«C’est une entreprise privée qui vient lancer ses activités à Maurice et l’Etat qui ordonne un Compulsory Acquisition. De plus, nous ne voyons pas dans quelle mesure ce projet est de l’intérêt national tout en sachant qu’il pollue l’environnement et menace la santé des gens», affirme Leckrani Hanoomansing-Soobagrah, une des héritières de 60 arpents de terre à Pointe-aux-Caves. Selon cette femme d’affaires qui évolue dans le tourisme, CT Power devrait occuper neuf arpents des terres qui appartiennent à sa famille.

Leckrani Hanoomansing-Soobagrah ajoute qu’elle avait comme projet de construire un hôtel sur ses terres mais que les neuf arpents qui seront nécessaires pour la centrale à charbon sont justement ceux qui font face à la mer. «Si un tel projet abouti, les terres restantes vont perdre de la valeur. Nous ne sommes pas prêts d’accepter une telle chose», poursuit-elle.

Un des héritiers de la famille Dassyne dénonce, pour sa part, la façon de faire des autorités. «Dans un état de droit, on ne peut pas se permettre de s’approprier des terres qui appartiennent à des gens sans compensation. Ce n’est pas l’argent qui nous intéresse, ce sont nos biens que nous avons hérités de nos grands-parents», soutient-il en réaffirmant que les familles sont prêtes à tout pour ne pas perdre leurs terrains à Pointe-aux-Caves.