La direction de l’hôtel Ambre, du groupe Apavou, a annoncé aux représentants de ses employés, le 10 février, qu’elle licenciera des employés bientôt. Selon les syndicats, 125 emplois seraient menacés.

«Nos hôtels font face à une baisse d’activités à cause de la crise économique et nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités pour faire baisser nos coûts d’exploitation», explique Jean-Luc Helary, directeur général du groupe Apavou. Il précise d’ailleurs «qu’une partie de l’hôtel a été fermée parce qu’il n’y a pas assez d’occupation dans l’établissement» depuis quelque temps, malgré le fait que Maurice soit actuellement en haute saison touristique. Le taux d’occupation d’Ambre Hotel est présentement à seulement 40%.

«De ce fait, nous déterminons maintenant comment ajuster au mieux nos effectifs par rapport à cette situation», confie Jean-Luc Helary. En effet, le groupe Appavou conçoit plusieurs mesures.

La première serait d’affecter des employés dans un autre hôtel du groupe, plus particulièrement le Mornea. Sa nouvelle unité hôtelière, dont l’ouverture est programmée pour le 28 février. Une autre mesure préconisée par la direction d’Apavou est de donner l’opportunité de congés sans solde aux employés volontaires. «Nous envisageons également la possibilité qu’il y ait quelques licenciements… Avec la nouvelle loi du travail, les employés sont protégés par un fonds pour le chômage», poursuit-il. Et d’ajouter «lorsque nous aurons vu les résultats de ces mesures, nous déciderons, mais toute action que nous prendrons se fera dans le cadre de la loi».

Ces mesures ont été communiquées par la direction d’Ambre Hotel aux autorités et aux syndicats concernés le 10 février. «Personne n’est content de la crise dans laquelle nous nous trouvons. Nous serons contraints et forcés de licencier. Nous ne pouvons pas garder d’effectif superflu», déclare Jean-Luc Helary. «J’ai le sentiment que les syndicats ont compris notre langage», dit-il.

Pas sûr. «La direction d’Ambre Hotel a annoncé le licenciement de quelque 125 employés. Nous lui demandons que le maximum d’employés soient redéployés dans les autres hôtels Apavou et nous voulons aussi connaître l’identité des employés qui seront mis à la porte», lance Atma Shanto, négociateur des syndicats de l’Organisation of Hotel & Catering Workers Unity. Les syndicalistes comptent prendre des décisions à partir de ces données. Ils soutiennent qu’ils ont déjà évité le licenciement d’employés d’Ambre Hotel en décembre dernier.

Par ailleurs, l’Organisation of Hotel & Catering Workers Unity a adressé une lettre au ministre du Travail, Jean-François Chaumière, le 6 février. Toutefois, aucune réaction jusqu’à présent de la part ce dernier. «C’est le silence complet du côté du ministre Jean-François Chaumière face au fait que des employés seront licenciés de façon brutale», s’insurge Atma Shanto.