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Crimes non-résolus : le FBI au chevet du FSL pour des ADN comparatifs

23 août 2012, 00:00

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Crimes non-résolus : le FBI au chevet du FSL pour des ADN comparatifs

Le fichier national d''''empreintes génétiques des criminels va finalement servir. Des tests comparatifs avec des preuves retrouvées sur les lieux des crimes non-élucidés sont possibles grâce à l''agence américaine.

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain étend son aide à la police scientifique mauricienne, le Forensic Science Laboratory (FSL), pour l''épauler dans les affaires criminelles non-résolues. Comme révélé sur lexpress.mu le 25 juin dernier, cela se fera grâce à un logiciel informatique. Le FBI va permettre au FSL d''effectuer des tests ADN comparatifs à partir de la base de données qu''il a créée depuis l''an dernier.

Ce logiciel, connu comme le Combined DNA Index System (CODIS), permettra au FSL de se retrouver au même niveau de 70 autres grands labos du monde. Un accord de principe doit être signé à cet effet entre l''agence américaine et la police scientifique, annonce l''ambassade américaine à Maurice.

Ce système a fait ses preuves à travers le monde et a permis d''élucider des crimes restés un mystère pendant des années. Un des premiers dossiers qui sera traité par le FSL sera celui de Nadine Dantier, abusée et tuée le 25 juin 2003.

Le FSL devra comparer l''échantillon de sperme retrouvé sur la jambe de Nadine Dantier avec l''ADN de ceux trouvés coupables d''agression, d''agression sexuelle et de meurtre dont l''empreinte génétique figurent déjà dans le fichier central de la police scientifique.

Après la promulgation de la DNA Identification Bill en 2010, le FSL a prélevé l''ADN de l''ensemble de la population de violeurs et autres délinquants sexuels. Sa base de données contient ainsi près de 3 000 empreintes génétiques à juin 2012.

En France, la mise en place d''un tel fichier a permis d''élucider plusieurs cas. En juin 2006, la police a pu confondre un pompier pour le rapt, le viol suivi du meurtre d''une adolescente de 16 ans, commis dix-neuf plus tôt. La cinquantaine, il avait été arrêté deux ans plus tôt pour une rixe sur un parking et forcé, après un recours à un juge en Chambre, de se soumettre à un prélèvement ADN.

En 2010, à Tahiti, Auguste Teriimana, 54 ans, a été confondu grâce à son empreinte génétique ayant des similitudes avec l''affaire Nadine Dantier. En mars 1987, à l''âge de 31 ans, il avait abusé et assassiné Rachel Aberos, 14 ans, alors qu''elle revenait de ses cours de danse.