Entre la crème solaire à utiliser au quotidien et celle dont on se tartine généreusement à la plage, on s’y perd un peu. La dermatologue Christine Schoutens de Fortis-Clinique Darné fait le point sur les indices de protection et nous dit comment faire bon usage de ce produit incontournable.

Sans le soleil, aucune vie ne serait possible sur la surface de la terre. Le soleil, c’est la santé. À l’homme, il apporte entre autres de la vitamine D primordiale pour le maintien des os et joue un rôle phare sur son humeur. Toutefois avec la venue de l’été, ses rayons peuvent parfois être traîtres. «Malgré les nombreux avantages du soleil, l’exposition solaire prolongée peut avoir des conséquences désastreuses sur notre peau : coups de soleil, apparition précoce de rides, taches brunes mais aussi, hélas cancers cutanés», prévient la dermatologue Christine Schoutens de Fortis-Clinique Darné. Il est donc indispensable de s’en protéger.

Pour ce faire il convient «d’éviter de s’exposer aux heures les plus chaudes de la journée, en utilisant des mesures de protection physiques – tel qu’un haut à manches longues, un pantalon, des lunettes, etc. – ou chimique c’est-à-dire les crèmes solaires», souligne la dermatologue.

Les crèmes solaires se retrouvent sous diverses formes et en différentes formulations sur nos rayons. Nous avons ainsi l’embarras du choix entre les crèmes, gels et lotions. Bien choisir sa crème solaire est important car il y va de la santé de notre peau. «On choisit sa crème solaire en fonction de son type de peau et en fonction de l’indice de protection, SPF (Sun Protection Factor). Les peaux grasses prendront plutôt les textures fluides, telles que les lotions ou gels et les peaux sèches choisiront les formules crème»,explique Christine Schoutens.

Contrairement à certaines croyances, l’indice de protection ne fait nullement référence à un quelconque pourcentage. «L’indice de protection correspond en fait à un rapport de temps avant la dose érythémateuse minimale, avec ou sans crème. Pourêtre plus précis, si par exemple la peau met quatre minutes avant de rougir sans protection solaire, elle mettra 80 minutes à le faire couverte d’une protection indice 20», soutient la dermatologue avant d’ajouter que l’«on choisit donc un indice d’autant plus élevé que la peau est claire et sensible au départ».

Texture appropriée

Vous l’aurez compris : à chaque type de peau sa crème solaire. «Je conseille une crème solaire à chaque personne exposée, enfonction du phototype, des activités au soleil et du type de peau.»

Les crèmes solaires peuvent être utilisées en ville comme à la plage. Toutefois, à chaque usage son produit. «Pour un usage quotidien, la crème sera fluide, confortable et peu visible. À l’inverse, pour la pratique de sports nautiques, il faudra utiliser une protection plus épaisse et résistante à l’eau», explique Christine Schoutens.

L’utilisation d’une crème solaire doit être fréquente et quotidienne. «Idéalement on recommande une nouvelle application toutes les deux heures. En cas d’humidité ou de transpiration, et encore plus si vous allez nager,cette recommandation n’est pas à prendre à la légère», souligne la dermatologue.

Si les enfants sont aussi concernés, Christine Schoutens précise qu’il «est absolument déraisonnable de les exposer au soleil à moins de 3 ans». Le port de chapeau et de t-shirt est alors à privilégier. Si auparavant la crème solaire laissait une couche épaisse et blanchâtre sur la peau, avec le progrès leurs qualités cosmétiques s’en sont trouvées sensiblement améliorées. Ainsi, de nouvelles crèmes composées de filtre minéraux, à l’instar du titane ou du zinc, au lieu de filtres chimiques sont maintenant disponibles sur le marché.

«Ces dernières doivent être favorisées chez les enfants, les personnes à la peau sensible ou souffrant d’allergies», conclut ChristineSchoutens non sans préciser que l’utilisationde certaines formulations à base deproduits chimiques n’est pas sans effetssecondaires sur notre santé ainsi que surles océans…