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Craignant pour leur survie, les pêcheurs de banc s’en remettent à Bérenger

27 janvier 2012, 00:00

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Craignant pour leur survie, les pêcheurs de banc s’en remettent à Bérenger

Le porte-parole du syndicat des pêcheurs, Judex Rampaul, s’est entretenu ce jeudi avec le leader de l’Opposition au sujet de la grève de la faim qu’observe ces jours-ci un groupe de pêcheurs qui craignent pour leur survie.

Une rencontre cordiale. C’est ainsi que le porte-parole du syndicat des pêcheurs, Judex Rampaul, qualifie l’entretien qu’il a eu avec Paul Bérenger, au domicile de ce dernier, dans l’après-midi de ce jeudi 26 janvier. Les deux hommes ont longuement discuté des recommandations de la communauté des pêcheurs de banc qui se disent menacés par l’arrivée des travailleurs étrangers. Le syndicaliste accueille favorablement les retombées de ce tête-à-tête et affirme que « c’est à quoi je m’attendais ».

Selon Judex Rampaul, le leader de l’Opposition a déploré que les travaux parlementaires n’aient pas lieu en ce moment. « Il a clairement indiqué qu’il aurait interrogé le ministre de la Pêche, Nicolas Von-Mally, sur toutes nos revendications », a déclaré le syndicaliste à lexpress.mu. Cette rencontre aura duré une demi-heure.

Les pêcheurs déplorent que les travailleurs étrangers jouissent d’un traitement de faveur. « Le gouvernement a suffisamment d’outils pour les pêcheurs étrangers, dès leur arrivée à Maurice, contrairement aux travailleurs mauriciens. Cela fait plus de deux ans que nous réclamons les outils nécessaires pour nourrir nos familles », a-t-il ajouté.

C’est pour cette raison que Mustapha Mohamed, surnommé Gandhi, a entamé une grève de la faim devant la cathédrale St-Louis, le lundi 16 janvier. Ce jeudi 26 janvier, alors qu’il en est à son 10e jour de grève, son état de santé s’est largement détérioré. Ce n’est pas la première fois que Gandhi entame une grève de la faim. Le vendredi 7 octobre 2011, dénonçant toujours les conditions de travail des pêcheurs, Mustapha Mohamed a sillonné le pays, déguisé en Mahatma Gandhi, pour sensibiliser un maximum de personnes.

Finalement, il aura tenu jusqu’à son cinquième jour de grève, ayant été admis à l’hôpital. Cette année, il soutient que « la donne a changé ». « Je n’irai pas à l’hôpital j’irai jusqu’au bout », a-t-il maintenu.