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Convention sur le travail décent : Le patronat critique le ministère du Travail

7 octobre 2011, 00:00

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Convention sur le travail décent : Le patronat critique le ministère du Travail

C’est toujours la polémique entre le ministère du Travail et le patronat sur la question de la signature de la Convention sur le travail décent. La Mauritius Employers Federation déplore un manque de dialogue avec les autorités sur la question.

La Mauritius Employers Federation a, lors d’une conférence de presse dans ses locaux, à Ebène ce vendredi 7 octobre, avancé les raisons pour lesquelles, elle n’a pas signé la convention de l’Organisation Internationale du Travail, régissant le travail décent (Decent Work Country Programme).

Clensy Appavoo, le président de la MEF, explique que l’absence de signature du patronat découle d’un manque de dialogue entre l’association des employeurs et le ministère du Travail. « Depuis plus d’un an, nous voulons parler au ministère pour des changements des lois du Travail, mais il n’y a pas eu de consultations. Ce n’est pas à une semaine de la réunion de l’OIT que nous allons en discuter. » Le président de l’association patronale se dit, toutefois prêt à collaborer avec le ministère pour faire avancer les choses.

La MEF a aussi présenté les propositions qu’elle remettra au ministre des Finances dans le cadre de la préparation du Budget 2012. L’association des employeurs a identifié six axes de travail, à savoir, le Business facilitation, l’emploi, le soutien aux Petites et moyennes entreprises (PME), la réforme des louis du Travail, la formation et le Corporate Social Responsibility.

Au chapitre de Business facilitation, la MEF estime qu’il a en ce moment trop de bureaucraties au sein du gouvernement et de corruption. Ce qui empêche le bon développement des entreprises, selon l’association patronale.

Le fort taux de chômage chez les jeunes interpelle la MEF. Elle réclame davantage de programmes de formation professionnelle adaptée pour ceux qui terminent leur cursus scolaire et universitaire.

En ce qui concerne les PME, l’association des employeurs réclame la centralisation des services de soutien dans une One-Stop Shop.

La MEF s’attend également à ce qu’il y ait une révision de la législation du Travail. Elle souhaite davantage de flexibilité dans la mise en œuvre du Welfare Programme qui est activé quand des employés perdent leurs emplois pour des raisons économiques.

Le président de l’association n’a pas manqué de revenir sur la question de CSR. Il demande que les entreprises aient une plus grande marge de manœuvre pour gérer leurs programmes de responsabilité sociale.