Après la viande, le poulet et le riz, ce sont l''''huile ménagère et les boissons gazeuses qui accusent une hausse de prix. La situation est loin de laisser les Mauriciens indifférents.

Augmentation. L''on n''entend que ce mot depuis le début de la semaine. En effet, depuis ce 14 février le prix de l''huile comestible a augmenté de 15%, et ce, trois mois après la dernière hausse. Le litre d''huile en sachet coûte, à présent, Rs 52,80 contre Rs 45,80. L''huile en bouteille passe à Rs 57,20 contre Rs 49,95, tandis que l''huile de soja coûte Rs 59,95.

Une hausse, qui s''expliquerait par l''augmentation du prix de cette denrée sur le marché mondiale, selon Paul Clarenc, directeur général de la Mauritius Oil Refineries Ltd. "Ces augmentations sont dues à plusieurs facteurs. Il y a la hausse de la consommation dans le monde, notamment en Chine et en Inde avec l''utilisation croissante des huiles végétales pour la production de biocarburants, les conditions climatiques défavorables prévalant dans les pays producteurs et les hausses des taux du fret", soutient-il.

Cependant, Jayen Chellum, secrétaire général de l''Association des Consommateurs de l''Ile Maurice (ACIM), estime que le gouvernement devrait accorder des subsides aux consommateurs.

"Même si c''était vrai que la compagnie est contrainte a augmenter les prix, le gouvernement devrait pouvoir régulariser le prix de l''huile comestible. C''est un produit de base. Auparavant, ie prix de ce produit était contrôlé. Ce qui est dangereux c''est que la Mauritius Oil Refineries Ltd détient le monopole de ce marché à Maurice", précise Jayen Chellum.

Outre les augmentations directes du prix de l''huile, les Mauriciens doivent également s''attendre à une hausse des autres produits de consommation, tels que les fritures ou les menus en restaurant.

"Avec le gaz ménager, l''huile comestible, nous serons témoins et victimes d''une flambée de prix des autres produits. Cela ne fera qu''appauvrir la population mauricienne. Et ce sont ceux qui sont au plus bas de l''échelle sociale qui en ressentiront les effets", affirme le représentant de l''ACIM.

Quant aux prix des boissons gazeuses, ils connaitront une majoration d''environ de 5 à 7%. Azim Currimjee, directeur-général de Quality Beverages, distributeur de boissons gazeuses à Maurice précise que cette hausse ne concerne que les bouteilles en plastique.

"Nous avons essayé de ne pas augmenter les prix mais c''est surtout la hausse du prix du sucre et celui du plastique, qui nous ont contraints à revoir le prix de nos boissons vendues dans des contenants en plastique ", soutient Azim Currimjee.

Notons que la bouteille de deux litres de boisson gazeuse coûtera, désormais, Rs 40 au lieu de Rs 37. Le directeur général de Quality Beverages fait ressortir que l''augmentation devait être plus conséquente, si la compagnie avait passé  l''intégralité des hausses de prix des produits intrants, aux consommateurs".

Et, de leur côté les consommateurs ne cachent pas leur désarroi. Chez "Appadu Boutik", petit commerce, situé à Saint-Pierre, la responsable fait face aux plaintes des ménagères, qui viennent régulièrement s''approvisionner chez elle.

"Les gens se plaignent douloureusement de ces augmentations. Avec l''huile, le poulet, la bouteille de jus ou les boîtes de conserves, dont les prix grimpent, ils ne savent plus comment joindre les deux bouts. ", affirme la femme, qui est aussi une mère de famille et qui avoue que ces augmentations de prix sont loin d''être bénéfiques aux consommateurs.