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Compensation : Participation conditionnelle de CSG-Solidarité au Forum tripartite

20 octobre 2010, 00:00

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Compensation : Participation conditionnelle de CSG-Solidarité au Forum tripartite

La Confédération Syndicale de Gauche (CSG-Solidarité) confirme la présence d’un de ses représentants sur le National Tripartite Forum (NTF). Cependant, la confédération émet quelques réserves et pose des conditions.
 
Une lettre a été adressée en ce sens au ministre du Travail et des Relations industrielles, hier, mardi 19 octobre. Dès le départ, la CSG-Solidarité s’étonne que la mise en place du NTF n’ait pas fait l’objet de consultations avec les représentants d’employés au préalable.

«La NTF suit, malheureusement, le même processus unilatéral adopté quand le NPC a été imposé par Rama Sithanen en 2006. Une nouvelle fois, c’est dans la même lettre qu’on vient informer le mouvement syndical de la composition, de l''''objectif et du mode opératoire du NTF et qu’on lui demande de soumettre les noms de ses représentants», s’indignent les dirigeants de la CSG-Solidarité.
 
La confédération émet de «fortes réserves» sur le fait que la question de la compensation salariale a été réduite à un simple sujet technique qui sera discuté au niveau d’un sous-comité de la NTF. La confédération syndicale estime, également, que les employeurs seront surreprésentés sur ce comité étant donné que «le gouvernement est lui-même un employeur».
 
Autre inquiétude de la CSG-Solidarité par rapport au sous-comité sur la compensation salariale : le nombre de représentants. En effet, si le comité principal de la NTF réunira un délégué de chaque confédération syndicale, le sous-comité accueillera seulement cinq des sept confédérations.
 
«Nous ne comprenons pas la logique visant à limiter une telle négociation vitale à cinq confédérations uniquement. C''est le droit de tous les travailleurs de se faire représenter par un syndicat de son choix, sur un comité de cette importance», écrivent conjointement Atma Shanto, Serge Jauffret et Venoo Ramasamy de l’exécutif de la CSG-Solidarité.
 
D’autre part, les signataires ironisent sur le fait que huit dirigeants syndicaux, donc potentiellement de futurs membres du NTF, sont actuellement poursuivis en justice. Ces derniers risquent jusqu’à deux ans de prison pour leur participation à des actions syndicales. La CSG-Solidarité soulève aussi la question de «répression syndicale au sein des entreprises d’Etat et des corps paraétatique».
 
La confédération demande ainsi au gouvernement de prendre l’engagement pour que cessent toutes les formes de «répression antisyndicale et chasses aux sorcières» au sein des institutions parapubliques. La confédération demande au ministre du Travail de veiller à ce que toutes les accusations retenues contre tous les délégués syndicaux dans les différentes cours de justice du pays soient «immédiatement abandonnées».
 
Si la confédération syndicale confirme, à travers la même lettre, sa présence sur la plateforme tripartite, elle ne soumet toutefois pas de nom. Elle exige une certaine flexibilité pour se faire représenter par la personne de son choix, qui sera choisie en tenant compte des sujets de discussions prévu à l’agenda du NTF.