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Comores Télécom fustige le contrat Vocalpad

3 février 2011, 00:00

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Comores Télécom fustige le contrat Vocalpad

La société comorienne des télécommunications s’insurge contre le nouveau projet Vocalpad. Elle s’estime victime de ce contrat qui selon elle, a été passé dans l’opacité totale. Dans une conférence de presse, Comores Télécom décide d’aller jusqu’au bout pour en demander l’annulation.   

Comores Télécom estime irrégulier le contrat Vocalpad qui attribue à cette société étrangère la gestion des appels internationaux des Comores. Et depuis ce mardi, la société nationale des télécommunications a fait connaître sa position. « L’attribution du marché à la société Vocalpad va couper les télécommunications en deux. Les appels internationaux à Voclpad et les nationaux à Comores Télécom. Et là c’est dangereux », affirme Moussa Mladjao, secrétaire général du syndicat lors de cette conférence de presse. Avant d’ajouter  que « le contrat s''''est fait en cachette. Personne n’a été consulté ».

Le décret du chef de l’Etat qui attribue le trafic international à la société Vocalpad a surpris beau nombre de personnes, y compris Moussa Mladjao, ce syndicaliste de la société nationale des télécommunications. « Un grand contrat comme celui-ci prend d’habitude beaucoup de temps mais celui-ci a été signé en moins de 48 heures », s’étonne t-il, entouré de presque tous les cadre de l’entreprise.

 L’attribution du marché à la société Vocalpad a parait-il, fait l’objet d’un appel d’offre que l’Etat a reçu qui pourrait aider à lutter contre la fraude et le trafic illégal. Mais est invisible. Personne ne dit l’avoir vu. « Ce contrat de commercialisation ne se voit nulle part, même pas au ministère des télécommunications. C’est un contrat opaque », dixit Moussa Mladjao.

Parmi les raisons évoquées pour justifier la conclusion du contrat on évoque le contrôle des appels internationaux. Et pourtant, depuis juillet juin 2008, Comores Télécom possède un équipement qui contrôle ce trafic avec l’étranger. « Grâce à cet équipement, on contrôle tous les appels internationaux. Il indique à la minute près les appels et assure qu’il n’y ait pas de fuite sur le trafic », déclare Faik Mohamed Issa, conseiller général du syndicat. A ce sujet, Ahmed Dini ajoute que « l’équipement est capable de tout comme toutes les sociétés du monde entier sur la télécommunication ».

Après Madagascar, les Comores deviennent le deuxième pays de la région à entrer en contact avec la société Vocalpad enregistré à Nicosie, sur l''île de Chypre. Mais ce décret qui transforme un monopole public en monopole privé soulève beaucoup de questions. « Est-ce que ce n’est pas à cause de ces quotes-parts qu’ils cherchent à récupérer le marché? », s’interroge Archimède Ahamada, un conseiller du directeur générale sur le TIC. « Après l’installation de cet équipement, les quotes-parts ne cessent d’augmenter », assure-t-on.

Pour justifier son rejet de ce contrat, Comores Télécom avance elle aussi des raisons de sécurité. « Si le contrôle des appels internationaux se trouvent dans les mains de Vocalpad, un opérateur étranger, la sécurité du pays se trouve aussi dans leurs mains et c’est dangereux », martèle Archimède Ahamada. Plus grave encore, ce contrat risque d’engendrer des problèmes financiers sur les projets de Comores Télécom. « Si l’Etat donne à Vocalpad le contrôle du trafic international, nous n’aurons plus des moyens d''avancer sur nos projets qui avaient comme objectif d’améliorer la qualité des services pour le besoin du peuple», avance-t-il. Pour cela, Comores Télécom compte saisir toutes les institutions concernées pour trouver une solution à ce problème.

(Sources : Malango Actualité & Comores-Web)